Malgré les tensions toujours existantes entre le gouvernement ukrainien et les rebelles séparatistes de l’est de ce pays soutenus par la Russie, la cheffe des affaires politiques des Nations unies, Rosemary DiCarlo, estime qu’il existait présentement une « dynamique positive » concernant ce conflit qui couve depuis 2014. Ces signes encourageants sont toutefois limités, a-t-elle précisé.
De passage devant le Conseil de sécurité, mardi, Mme DiCarlo a ainsi déclaré que les tractations pour en venir à une paix durable, des efforts soutenus par l’Allemagne, la France, la Russie et l’Ukraine, les quatre pays réunis au sein du « format Normandie », avaient permis de justement tenir une première réunion des quatre participants, la première en trois ans.
Cette réunion a appelé à des mesures immédiates pour stabiliser la situation dans la zone de conflit et les dirigeants se sont engagés à une mise en œuvre complète du cessez-le-feu, peut-on lire dans un compte rendu publié sur le site internet de l’agence internationale.
« Nous sommes heureux que le sommet de Paris ait été suivi d’un échange de prisonniers à grande échelle et de progrès dans les discussions sur de nouvelles zones de désengagement. Cependant, ces premiers signes encourageants restent limités et facilement réversibles », a souligné Mme DiCarlo, qui est aussi la Secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires politiques, devant les membres du Conseil de sécurité.
Cette dernière a ainsi mentionné que de nombreuses violations du cessez-le-feu avaient été notées, y compris l’utilisation d’armes lourdes comme des canons d’artillerie.
Selon Mme DiCarlo, cela montre clairement qu’en l’absence d’une volonté politique soutenue, « il existe un risque très réel de retour en arrière et de nouvelles violences ».
« En cette période charnière, j’espère que ce Conseil encouragera toutes les parties prenantes à faire tout leur possible pour assurer un élan positif soutenu dans les négociations et faire preuve de la volonté politique et de la souplesse nécessaires pour parvenir à un accord sur les étapes clés à franchir et se concentrer sur la mise en œuvre des engagements convenus, y compris l’engagement envers un cessez-le-feu durable. »
Par ailleurs, de nombreux civils vivent toujours à proximité de la ligne de front entre les belligérants. De fait, mentionne l’ONU, environ 3,4 millions de personnes ont actuellement besoin d’une aide humanitaire et de services de protection dans la région.
Un rapprochement russo-ukrainien bien accueilli par les Nations unies