Après l’imprimeur et le distributeur TC Transcontinental, ainsi que la Fédération québécoise des municipalités, c’est au tour de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et de deux autres organisations syndicales d’en appeler au « gel » des démarches de la Ville de Montréal visant à faire cesser la distribution des Publisacs, sauf sur demande.
Dans une déclaration transmise par voie de communiqué, la FTQ, le syndicat des Teamsters et Unifor soutiennent qu’en allant de l’avant avec la recommandation de suspendre la distribution automatique de ces envois publicitaires, sauf si les résidents en font spécifiquement la demande, plutôt que d’utiliser le système actuel de vignettes, « Montréal met en péril toute une industrie, menace des centaines d’emplois, risque de faire mal à l’économie et à des familles à faible revenu ».
« La sagesse devrait guider l’administration municipale dans ce dossier. À la FTQ, nous sommes convaincus qu’un compromis peut être trouvé afin de protéger les emplois tout en répondant aux préoccupations environnementales et de gestion de la distribution d’articles publicitaires sur le territoire de la ville de Montréal. La FTQ milite depuis longtemps pour un environnement plus sain, mais cela doit se faire dans le cadre d’une transition juste et équitable pour les travailleurs et travailleuses et ça demande du temps », a ainsi mentionné le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Du côté des Teamsters, le président François Laporte soutient que le débat « nuit aux réflexions sur la transition environnementale », en affirmant que pour de nombreux travailleurs, « celle-ci n’a que des conséquences négatives ».
M. Laporte a ajouté qu’il ne fallait pas « protéger l’environnement sur le dos des gens qui contribuent à leurs communautés respectives en payant des taxes et des impôts ».
À la fin de l’année dernière, l’imprimeur et distributeur du Publisac avait livré une charge à fond de train contre le projet de la mairesse Valérie Plante, invoquant les possibles durs coups portés à la presse locale… presse locale qui est généralement propriété de TC, ou qui est imprimée par cette entreprise.
Le Conseil de l’industrie forestière du Québec s’était également rangé du côté des partisans du Publisac, en indiquant que le papier contenu dans cet envoi publicitaire était produit à partir de résidus forestiers, et non pas d’arbres matures.
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