Les portails numériques du gouvernement du Québec ont la cote: selon la plus récente étude du CEFRIO, la quasi-totalité des adultes québécois (88%) seraient enclins à consulter un site web gouvernemental à propos d’un déménagement, d’un changement de situation professionnelle, ou encore d’une naissance ou d’un décès.
De fait, ces internautes québécois se jugent comment étant habiles à trouver en ligne des renseignements sur les programmes et les services gouvernementaux (83%) et aussi pour utiliser les services en ligne du gouvernement du Québec (77%).
De l’aisance à l’expérience, toutefois, il semble y avoir un pas, puisque seulement la moitié des adultes québécois (51%) ont interagi avec Québec via internet au cours de la dernière année. Il s’agit néanmoins d’une croissance de 12 points de pourcentage comparativement à 2017.
Les hommes, les adultes de 25 à 44 ans, les diplômés du cégep ou de l’université, ainsi que les adultes dont le revenu familial dépasse 80 000 $ ont été plus nombreux à interagir avec le gouvernement par internet, précise le CEFRIO.
Si l’idée de passer par le web pour communiquer avec Québec semble si intéressante, qu’est-ce qui empêche près de la moitié des adultes d’utiliser cette méthode? D’abord, souligne le CEFRIO, le désir de parler à quelqu’un de vive voix. Ensuite, il y a toujours de nombreux foyers qui n’ont pas accès à internet. Enfin, certains internautes disent ignorer comment trouver l’information recherchée.
Ainsi, le quart des internautes québécois jugent que les sites internet gouvernementaux ne répondent pas à leurs besoins. Et environ le tiers d’entre eux croient que les portails officiels ne sont pas suffisamment sécuritaires pour transmettre de l’information personnelle. Près de 40% estiment également que les sites sont difficiles à utiliser, et qu’il est compliqué et long d’y trouver l’information recherchée.
Chez les 18 à 34 ans, pourtant la génération la plus connectée, la principale raison pour laquelle on préfère éviter de passer par le web est que l’on souhaite parler à un préposé ou à un employé de vive voix, cette raison étant évoquée par 73% des répondants ayant précisé qu’ils ne souhaitaient pas se rendre en ligne. Les gens appartenant à cette même tranche d’âge sont toutefois les moins nombreux à estimer qu’il leur est impossible de trouver les informations voulues en ligne.
À l’autre extrémité du spectre, on note plutôt que le tiers des 65 ans et plus disent ne pas être connectés, une réponse qui n’a été choisie par aucun répondant de la tranche des 18 à 34 ans.