L’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, en appelle aux gouvernements de la planète pour mettre fin aux mutilations génitales des femmes, et ainsi éliminer ce triste phénomène d’ici 2030, épargnant du même coup des dizaines de millions de filles à risque.
Dans une annonce transmise par voie de communiqué, l’UNICEF profite donc de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines pour exiger la fin de cette violation des droits de la personne, puisque ces mutilations « ont des conséquences physiques, psychologiques et sociales à long terme », en plus de violer « les droits des femmes à la santé sexuelle et reproductive, à l’intégrité physique, à la non-discrimination et à une vie exempte de tout traitement cruel ou dégradant ».
L’organisation internationale juge également que ces mutilations s’inscrivent dans une perspective de violence faite aux femmes, à l’image des mariages forcés ou précoces. « Afin d’éliminer cette pratique, nous devons nous attaquer aux causes profondes des inégalités entre les sexes et œuvrer en faveur de l’autonomisation socio-économique des femmes », soutient l’UNICEF.
Il y a quatre ans, déjà « l’écrasante majorité » des dirigeants de la planète se sont engagés à faire disparaître les mutilations génitales féminines d’ici 2030. L’UNICEF propose ainsi, en 2019, de nouvelles mesures immédiates pour concrétiser cet engagement.
« À l’échelle nationale, nous avons besoin de nouvelles politiques et législations pour protéger les droits des filles et des femmes à une vie exempte de violence et de discrimination. Les gouvernements de pays où les mutilations génitales féminines sont répandues doivent également élaborer des plans d’action nationaux visant à mettre fin à cette pratique. Pour être efficaces, ces plans doivent inclure les lignes budgétaires consacrées à des services complets de santé sexuelle et reproductive, d’éducation, de protection sociale et d’assistance juridique », mentionne encore l’organisation.
À l’échelle régionale, l’UNICEF préconise la collaboration entre institutions et communautés économiques, afin d’éviter l’exil des filles et des femmes vers des pays où la condition féminine est davantage respectée, et où elles ne risqueront pas de subir des mutilations génitales, y compris l’excision.
L’organisation internationale soutient par ailleurs que des témoignages de survivantes de ces mutilations, ainsi que l’utilisation des réseaux sociaux pour conscientiser les populations, ont également leur rôle à jouer pour en finir avec ces terribles gestes.
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