Vivre plus longtemps est le nouvel objectif des gens riches, d’après une enquête de UBS Investor Watch menée auprès de 5000 investisseurs de haut niveau en provenance d’Allemagne, de Hong Kong, d’Italie, du Mexique, de Singapour, de Suisse, de Taiwan, des États-Unis, du Royaume-Uni et des Émirats arabes unis, rapporte La Vanguardia le 21 avril.
La moitié des répondants espèrent vivre plus de 100 ans, malgré les différences notoires d’un pays à l’autre. À 73%, les Allemands sont ceux qui sont le plus sûrs d’être en mesure de prolonger le cycle de leur vie, suivis des Suisses à 68% et des Italiens à 67%. À l’opposé, seulement 30% des millionnaires américains pensent franchir le cap et à peine 32% de leurs homologues britanniques pensent y arriver.
À l’unanimité, les répondants croient que leur fortune est intimement liée à leur espérance de vie, que leur richesse leur permet de vivre une vie plus saine. Cette conviction favorise des changements importants dans la planification de leurs stratégies d’investissement et dans la planification de leur héritage. Les répondants ont affirmé à 91% qu’ils modifient la gestion de leur fortune afin d’atteindre ce but.
La préoccupation ancestrale des gens riches de laisser la quantité maximale de biens à leurs héritiers n’est plus leur priorité. Aujourd’hui, le coût des soins de santé est devenu la préoccupation principale. Travailler plus longtemps et mettre sa fortune au service de sa qualité de vie et de sa santé devient prioritaire pour cette classe.
Aux États-Unis, le 1% des femmes qui ont le plus haut revenu vivent 10 ans de plus que le 1% des femmes les plus pauvres, d’après une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association datant de 2016. Pour les hommes, le décalage entre riches et pauvres est de 15 ans.
Les professeurs de l’Université de la Californie à Berkeley, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman ont comparé les taux de mortalité des hommes américains âgés entre 65 et 79 ans sur plusieurs décennies en 2016. Dans les années 1980, le taux de mortalité des plus riches était de 12% inférieur à celui des plus pauvres. Un quart de siècle plus tard, le décalage a augmenté à 40%.
Ces données démontrent qu’au-delà de l’inégalité des revenus, le décalage entre classes sociales se mesure par l’inégalité de la longévité.
En complément:
https://www.pieuvre.ca/2018/03/01/tombe-t-on-malade-en-vacances-en-raison-du-stress/