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    Accueil»Culturel»Cinéma / Télévision»The Shape of Water: les petits moments de beauté du silence
    Image tirée du film.

    The Shape of Water: les petits moments de beauté du silence

    1
    Par Jim Chartrand le 15 décembre 2017 Cinéma / Télévision

    Un peu à la manière de Tarantino, disons que le nom de Guillermo Del Toro possède une très grande influence en ce qui a trait au cinéma de genre. Le voilà de retour avec une œuvre qui risque de rendre sceptiques ses fidèles, mais jeter au plancher tous ceux qui jusqu’alors doutaient de lui. Il n’y a pas de doute, The Shape of Water est là pour plaire, coûte que coûte.

    Del Toro se nourrit de créatures et de fantaisies tout en s’abreuvant des peurs plus viscérales qui hantent le passé. Amoureux des époques d’autrefois, il fait passer ses frousses par l’histoire, tout en ancrant ses univers dans des réalités parfois trop proches de la nôtre pour en renier l’improbabilité. Cette fois, il expose franchement son côté romantique, prenant à nouveau le parti des laissés pour contre et ne cherchant certainement pas à rester dans le familier. Après tout, impossible de ne pas faire sourciller les uns et les autres quand on résume simplement qu’il s’agit de l’improbable récit amoureux entre une créature marine et une femme muette!

    Histoire de mettre toutes les chances de son côté, il se rapproche grandement de son film le plus acclamé, le fort supérieur El Laberinto del Fauno, récipiendaire de trois Oscars quand même, en ayant l’avantage de la langue anglaise.

    Ironiquement, toutefois, sa protagoniste soit muette et que son intérêt amoureux ne parle pas notre langue, continuant par la suite la liste à cocher des éléments dont raffolent les critiques et ceux qui attribuent des prix.

    Le scénario coécrit par Vanessa Taylor, qui s’est autant intéressée à la quête de libido (Hope Springs) qu’aux problèmes de classes sociales (Divergent), taquine l’univers du conte pour s’adresser aux adultes autant dans sa gravité (on est en pleine guerre froide) que dans ses envolées coquines, en multipliant les références sexuelles un peu comme dans le Her de Spike Jonze.

    Ainsi, entre les communistes, les femmes de ménage, les homosexuels, les Russes, les Afro-Américains et on en passe, on s’assure de s’intéresser au passage à la majorité des thèmes chocs habituels pour titiller les esprits et, surtout, rendre un hommage senti au cinéma de la belle époque, à la manière de The Artist.

    Et s’il est facile d’accuser Del Toro d’opportunisme, impossible de ne pas saluer l’élégance et la qualité de sa plus récente œuvre.

    D’abord, parce que la distribution est d’une immense délicatesse, à l’exception d’un imperturbable Michael Shannon dans un rôle des plus immondes.

    Le film offre ainsi belle vitrine aux toujours excellents Octavia Spencer et Michael Stuhlbarg, mais aussi au brillant et toujours très touchant Richard Jenkins, à la très sensible Sally Hawkins, et à son complice de toujours Doug Jones – qui mériterait certainement autant de reconnaissance qu’en obtient Andy Serkis, puisqu’il a l’audace d’enfiler les costumes les plus inusités.

    Il y aussi cette magnifique direction artistique, cette reconstitution d’époque fort attentionnée, ces costumes, cette douce trame sonore de Alexandre Desplat (plus classique que les approches davantage orchestrales de Javier Navarrete ou ambitieuses de Marco Beltrami), et cette direction photo de Dan Laustsen subtilement lumineuse et colorée. Nul doute qu’ici Del Toro trouve l’une de ses œuvres les plus techniquement abouties. Le film est d’ailleurs déjà auréolé du Lion d’or à Venise, et partirait en bonne position pour les Golden Globes et les Oscars.

    Dommage toutefois que le film, un peu trop long, prenne certes le temps de bien faire les choses, mais demeure en surface. On dénotera également un certain manque de subtilité.

    De plus, le classicisme de l’ensemble est immensément familier et se contente de satisfaire le genre sans jamais se permettre de le transcender, apportant au plus une approche optimiste à cette redite de La Belle et la Bête ou de Roméo et Juliette.

    The Shape of Water est donc un beau film bien fait, moins intéressant sur le plan du scénario, mais artistiquement accompli, qui viendra redorer la carrière par moments aléatoire de Guillermo del Toro, un cinéaste qui aimerait certainement être pris davantage au sérieux.

    6/10

    The Shape of Water prend l’affiche en salles en version originale ce vendredi 15 décembre. La version française doit suivre et faire ses débuts dès le 22 décembre.


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    Jim Chartrand
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    Jim Chartrand est bachelier de l'Université de Montréal en Études cinématographiques. Il gère également un département Superclub d'une succursale Vidéotron. Et il adore la culture avec le plus grand C que vous pouvez imaginer. En fait, s'il n'avait pas autant de fatigue de sa sage vie remplie, il consommerait encore davantage de ces nombreuses drogues de l'art et du divertissement pour mieux vous en parler. Puisque avouons-le, rien ne lui fait plus plaisir que de conseiller et guider les autres, même si ses avis ne font pas toujours l'unanimité. Il se fait donc un plaisir semaine après semaine de vous offrir des textes sur tous plein de sujets qui le passionnent entre un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, et...

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