La croissance de la population québécoise semble légèrement repartie à la hausse, alors que la province compte 68 500 personnes de plus à la fin 2016 que l’année précédente, pour atteindre 8,4 millions d’habitants.
Selon l’Institut de la statistique, le taux d’accroissement de la population est ainsi passé de 6,0 pour 1000, en 2015, à 8,2 pour 1000 l’année suivante. Au total, on compte 22 800 naissances de plus que de décès survenus pendant cette période; à cela s’ajoute un accroissement migratoire de 33 600 personnes, ainsi que 12 100 résidents non permanents.
« Le nombre de naissances est estimé à 86 400 en 2016, soit 400 de moins qu’en 2015. L’indice synthétique de fécondité s’établit à 1,59 enfant par femme. L’indice s’était maintenu au-dessus de 1,6 enfant par femme de 2006 à 2015. Il recule d’année en année depuis le sommet de 1,73 enfant par femme enregistré en 2008 et en 2009. La fécondité au Québec est légèrement supérieure à la moyenne canadienne depuis 2006 », lit-on dans une note d’information publiée mardi.
Le nombre de décès est estimé à 63 600 en 2016, soit 800 de moins qu’en 2015. Ce résultat à la baisse va à l’encontre de la tendance générale à la hausse associée au vieillissement démographique. Il est notamment à mettre en lien avec une saison grippale moins sévère que celle de l’année précédente. La diminution du nombre de décès fait que l’espérance de vie atteint de nouveaux sommets: 80,8 ans chez les hommes et 84,5 ans chez les femmes, mentionne l’Institut de la statistique.
Immigration et départs en hausse
Le Québec a accueilli 53 250 immigrants en 2016, en hausse comparativement à 2015 (49 000) et à 2014 (50 300). La Syrie (10,4%) arrive au premier rang des pays de naissance des nouveaux arrivants de 2016, suivie par la France (8,7%) et la Chine (8,6%).
La province recense par ailleurs 7600 départs vers l’international, pour un gain migratoire de 45 560 personnes.
Mais le Québec enregistre aussi des départs vers des autres provinces, pour un total de 12 050 personnes l’an dernier. Il s’agit néanmoins d’une baisse comparativement à la moyenne de 14 000 départs depuis trois ans. En majorité, les Québécois quittant la province vont s’établir en Ontario.
Jeunesse et vieillesse
Cette année, les 20 ans et moins représentent un Québécois sur cinq, soit à peine plus de proportion des 65 ans et plus (18,5%). Les 20 à 64 ans forment donc un peu plus de 60% de la population de la province.
Ces données confirment que le vieillissement de la population se poursuit, puisque la proportion de gens âgés de 65 ans et plus tournait plutôt autour de 17% en Ontario, de 15% aux États-Unis ou encore de 12 à 15% dans les Prairies. Le Québec est toutefois en moins mauvaise posture démographique qu’au Japon, où les aînés forment 28% de la population.