Les Canadiens ont beau majoritairement avoir accès à une assurance-médicaments dans le cadre d’un régime public ou privé, plus de quatre millions d’entre eux n’y sont pas inscrits même s’il y ont droit, révèle un récent rapport du Conference Board du Canada.
« Au Canada, les régimes d’assurance-médicaments varient d’une province à l’autre, mais la majorité des Canadiens sont admissibles à une couverture soit publique, soit privée, de sorte que ce qui n’est pas assuré est minimal », explique ainsi Louis Thériault, vice-président, Stratégie industrielle et politiques publiques du Conference Board, dans une note d’information publiée jeudi.
« Le manque de couverture, s’il y en a un au Canada, se manifeste chez les personnes qui n’accèdent pas aux programmes d’assurance-médicaments quand elles en ont besoin et y sont admissibles. Les raisons en sont que ces personnes ne savent peut-être pas qu’elles sont admissibles au programme ou qu’elles n’ont pas les moyens de payer les frais à la charge des patients. »
De fait, le rapport révèle que 95% des Canadiens (plus de 34 millions de personnes) sont ainsi admissibles à une forme ou une autre d’assurance-médicaments. Toutefois, environ 4,1 millions de Canadiens ne sont inscrits à aucun régime d’assurance-médicaments, privé ou public.
« D’après une récente enquête menée par Nanos Research pour cette étude, sur les 7% de Canadiens qui n’ont pas pris les médicaments qui leur avaient été prescrits, 60% environ ne savaient pas ou n’étaient pas sûrs qu’il existait un programme public susceptible de les aider à payer les médicaments d’ordonnance. Une autre raison de la non-assurance peut être le coût de l’inscription qui dépasse les avantages, même si, selon l’enquête de Nanos, 7% seulement des personnes qui n’ont pas pris les médicaments prescrits invoquent la raison du coût (soit moins de 1% de la population canadienne) », lit-on dans la note d’information.
En complément:
https://www.pieuvre.ca/2017/12/03/lutte-au-vih-les-nouvelles-frontieres/
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