Énigmes, exploration et une touche de surnaturel sont au menu de Black Mirror, un classique qui renaît de ses cendres près de quinze ans après sa sortie, sous la forme d’un reboot développé par King Art Games.
Je n’ai jamais joué à The Black Mirror, un titre ayant connu assez de succès lors de son lancement en 2003 pour avoir droit à non pas une, mais bien deux suites, mais grâce au reboot qui vient tout juste de paraître, il est maintenant possible de s’initier à l’univers résolument gothique de cette franchise culte.
Simplement rebaptisée Black Mirror, cette nouvelle mouture met en vedette le héros du jeu original, David Gordon, un homme qui, après avoir passé toute sa vie en Inde, débarque pour la toute première fois au manoir ancestral de Sgathan Dub en Écosse suite au décès de son père.
Une fois sur place, David devra composer avec de troublantes visions et une famille qui lui est ouvertement hostile s’il veut stopper à temps la malédiction affligeant tous les Gordon depuis des générations, et qui serait reliée à un artéfact magique ayant servi à repousser l’invasion des Romains il y a des siècles.
Les mécaniques de Black Mirror s’articulent surtout autour de l’exploration, et il faut fouiller chaque pièce de fond en comble pour trouver les objets et indices qui nous permettront de progresser à travers les cinq chapitres de l’intrigue. Plusieurs puzzles comportant un bon niveau de défi bloquent également notre route.
Présenté dans une vue à la troisième personne, le mouvement est généralement ampoulé, et bien qu’on dispose d’un léger contrôle sur la caméra, il est facile de s’accrocher dans le décor ou de manquer une porte à cause de angles de caméras improbables, qui ne sont pas sans rappeler les touts premiers Resident Evil.
Entre les brumes de la campagne écossaise ou les couloirs du manoir, qu’on arpente souvent à la lueur d’une chandelle, l’atmosphère est digne d’un film d’horreur. Si les contours des objets affichent parfois du crénelage et que certains visages (dont celui du héros) semblent un peu figés, les visuels sont quand même agréables.
Le pire défaut de Black Mirror se trouve du côté de ses temps de chargement. Chaque pièce du manoir est séparée par un écran de chargement, et dans un jeu qui demande à ce qu’on revienne sans cesse sur nos pas, ces temps d’attente survenant à tout moment viennent définitivement gâcher le rythme de l’expérience.
Si vous appréciez les titres dans la veine de Murdered: Soul Suspect ou des derniers Sherlock Holmes, vous ne regretterez pas la dizaine d’heures passées avec Black Mirror, un jeu qui compense son manque de finition par une ambiance glauque à souhait, et un mystère qu’on a envie de résoudre.
6.5/10
Black Mirror
Développeur : King Art Games
Éditeur : THQ Nordic
Plateformes : Windows, PS4 et Xbox One (Testé sur Xbox One)
Langues : Disponible en anglais et en allemand (avec sous-titres français)
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