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    Accueil»À la une»The Handmaid’s Tale, saison 1, ou comment j’ai appris à détester l’humanité
    Image tirée de la série

    The Handmaid’s Tale, saison 1, ou comment j’ai appris à détester l’humanité

    0
    Par Hugo Prévost le 15 juin 2017 À la une, Cinéma / Télévision

    L’annonce de la mise en ondes de la télésérie avait fait grand bruit, et pour cause: le roman de Margaret Atwood, The Handmaid’s Tale, adapté pour la télévision par la chaîne de contenu sur demande Hulu, dépeint une Amérique ultraconservatrice et religieuse où les femmes fertiles sont traitées comme des utérus ambulants servant uniquement à la reproduction de l’espèce. Lancer ladite série en plein début de l’Amérique de Donald Trump, c’est déjà porter un message politique.

    Il ne fallait pas plus que la diffusion de la bande-annonce pour enflammer les esprits, en cette époque où le discours politique chez nos voisins du Sud est libéré de ses « chaînes » du « politiquement correct », et où il semble donc permis de lancer les déclarations les plus horribles et les plus viles, surtout du côté républicain.

    Dans cette Amérique dystopique, donc, renommée Gilead après une guerre (que l’on précise avoir été nucléaire dans le roman), la très grande majorité de la population est stérile – tout comme la quasi-totalité du reste des habitants de la planète. Quoi de mieux, alors, si l’on veut assurer la survie des « purs », que d’instrumentaliser la fécondité de certaines femmes et de les asservir dans un système croisant l’Allemagne nazie et une société biblique? Ces femmes fertiles, appelées handmaids, sont « prêtées » à une famille puissante jusqu’à ce qu’elles tombent enceintes, violées par le maître de maison sous le regard de sa pieuse épouse lors d’une cérémonie aux allures de sacrifice de l’Ancien Testament. Une fois le bébé venu au monde, les handmaids sont envoyées chez un autre couple. Pire encore, pendant leur séjour dans une famille, elles prennent le nom de celui qui les fécondera contre leur gré. Violentées, séquestrées, violées… mais aussi privées de leur identité. La recette parfaite du cauchemar.

    Il n’y a rien à sauver de la structure sociale mise sur pied par les dirigeants de Gilead. Raciste, extrêmement misogyne, extrémiste, intégriste, cette nouvelle société américaine évoque les bals de pureté où les pères conservateurs dansent avec leur fille préadolescente et font le voeu de « préserver leur vertu ». Elle évoque également cette photo où le président Trump, uniquement entouré de conseillers masculins, signe un décret torpillant le financement et l’accessibilité des soins de santé sexuelle des femmes. Si l’on peut espérer que l’actuelle société civile saura empêcher les pires dérives – ou que Donald Trump lui-même sera finalement écroué pour corruption, obstruction de la justice ou collusion avec les Russes -, The Handmaid’s Tale présente le pire visage de l’humanité. Un genre humain complètement aveuglé par l’idéologie, entièrement dévoré par la pourriture morale, et dont le pseudo vernis de respectabilité donne envie de vomir.

    Dans cette univers, c’est le personnage d’Offred, joué par Elisabeth Moss, qui redonne une lueur d’espoir. Car le coeur de Gilead, ces servantes écarlates, est fragile, et représente bien la dualité maladive de cette société. Incapables de se passer de ces femmes fertiles, les hommes de Gilead n’en sont pas moins en colère contre cette féminité et cette faille béante dans un pouvoir se voulant absolu.

    Elisabeth Moss, d’ailleurs, offre dans cette première saison de 10 épisodes, qui a pris fin cette semaine, un jeu particulièrement intéressant. Terrorisée durant les premiers épisodes, elle prend peu à peu de l’assurance, et il sera certainement fort captivant d’apprendre ce qu’il adviendra de son personnage durant la prochaine saison.

    Contrairement à P.D. James et à son Children of Men, où l’infertilité fait plonger la société entière dans le chaos, Margaret Atwood et son Handmaid’s Tale s’attaque à cette question de façon quelque peu plus mesurée. Certes, dans les deux cas, on assiste à la mise en place d’une structure politique fasciste à l’extrême, où les libertés individuelles n’existent plus, mais Gilead se concentre surtout sur la question de la reproduction et des classes dirigeantes. Ce faisant, le roman (et la série télé) sont peut-être paradoxalement plus effrayants, comme si la transformation était déjà complète, et qu’il était (presque) impossible de revenir en arrière.

    Télésérie franchement douloureuse à regarder, The Handmaid’s Tale est néanmoins une oeuvre plus que nécessaire. Car les dérives ne sont jamais bien loin.

    https://www.youtube.com/watch?v=PJTonrzXTJs

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    Cofondateur et rédacteur en chef de Pieuvre.ca, Hugo Prévost se passionne pour le journalisme depuis l'enfance. S'il s'intéresse surtout à la politique, à la science, à la technologie et à la culture, Hugo n'hésite pas non plus à plonger tête première dans les enjeux de société, l'économie ou encore les loisirs et le tourisme.

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