Montréal réalisera plus facilement son plein potentiel si elle s’associe aux institutions universitaires présentes sur son territoire. Voilà du moins ce qu’affirment l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’Université Concordia, mercredi.
Les deux universités présentaient ainsi un mémoire conjoint devant la Commission sur le développement économique et urbain et l’habitation de la Ville de Montréal, dans lequel elles affirment qu’il faut profiter de l’impact des quatre grandes universités de calibre international, d’une dizaine d’instituts et d’écoles spécialisées, et d’une douzaine d’établissements d’enseignement collégial.
« Les établissements d’enseignement supérieur jouent un rôle fondamental dans le développement économique, social et culturel de la cité. Le pôle universitaire, en particulier, agit comme véritable levier en matière d’innovation. C’est d’ailleurs ce qu’a démontré une étude récente de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et de Montréal international. Il est primordial de tirer le meilleur parti possible de ce formidable potentiel que représentent les universités, et ce, pour le plus grand bénéfice de la métropole et de l’ensemble de ses citoyennes et citoyens », a ainsi affirmé le recteur de l’UQAM, Robert Proulx.
« Nous sommes ravis que la Ville de Montréal envisage un partenariat avec ses grandes institutions du savoir. Cette entente viendra renforcer les liens existants qui ont fait de Montréal la « meilleure ville universitaire du monde », affirme de son côté le recteur de l’Université Concordia Alan Shepard. Le recours aux forces vives et aux expertises des universités est un atout incontournable pour le développement de la métropole.»
Entre autres propositions, les universités suggèrent à Montréal de « faire la promotion active de la métropole comme ville de savoir, ville de culture et ville progressiste, et qu’elle reconnaisse et fasse connaître publiquement la contribution vitale des établissements d’enseignement supérieur à cet égard ».
On propose aussi de mettre en place des programmes d’accès à la fonction publique municipale pour les étudiants et diplômés des cégeps et universités se trouvant sur le territoire montréalais, que ce soit dans le but d’offrir des stages ou des emplois.
Les universités demandent également que Montréal se tourne « systématiquement » vers les experts des établissements d’enseignement supérieur dans les grands projets métropolitains, qu’il s’agisse d’initiatives ponctuelles ou d’activités récurrentes. Parallèlement, des représentants d’universités auraient l’opportunité de siéger à différents comités et groupes de travail liés au développement urbain, et solliciter en priorité les chercheurs et les créateurs des universités lorsqu’elle a besoin de ressources-conseils.
Enfin, on propose que la Ville assure un soutien aux entreprises en démarrage, notamment par des partenariats avec les établissements d’enseignement supérieur et par ses politiques d’achat de biens et de services, peut-on lire dans le communiqué.