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    Accueil»Culturel»Arts visuels»Peindre le bombardement qu’on ne saurait concevoir
    L'oeuvre de Picasso a été ridiculisée en son temps, avant d'obtenir un statut quasi-légendaire

    Peindre le bombardement qu’on ne saurait concevoir

    0
    Par René-Maxime Parent le 2 mai 2016 Arts visuels

    René-Maxime Parent

    Au moment où les villes syriennes se font bombarder, l’historien, Xabier Irujo révèle des faits inédits sur la destruction de la ville basque Guernica par les nazis dans son ouvrage Gernika, 1937 : The Market Day Massacre. John Richardson du New York Review of Books revisite le tableau de l’artiste Pablo Picasso qui illustre la scène horrible.

    Le matin suivant le bombardement, Radio Bilbao a diffusé l’annonce du président basque, José Antonio Aguirre, voulant que la ville de Guernica ait été anéantie par l’armée de l’air de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale, la Luftwaffe. Les communautés basque et espagnole à Paris ont immédiatement passé à l’action. Quand le poète Juan Larrea, le directeur de l’information de l’Ambassade d’Espagne, a entendu la nouvelle de la bouche de l’artiste basque, José Maria Ucelay en dehors de la station de métro des Champs-Élysées, il a sauté dans un taxi et s’est rendu au Café de Flore où l’artiste Pablo Picasso se tenait.

    Quatre mois auparavant, Picasso avait reçu une commande pour peindre une murale pour le pavillon de la République espagnole à la prochaine Exposition internationale des Arts et Techniques dans la Vie Moderne de Paris en 1937. Ardent promoteur du pavillon de l’Espagne, Juan Larrea, qui avait joué un rôle pour que Picasso soit nommé directeur du musée du Prado en Espagne, a vu dans l’effacement de Guernica le sujet de la future murale.

    Quand Picasso a affirmé qu’il n’avait aucune idée de quoi avait l’air une ville bombardée, Juan Larrea lui a répondu : « comme un taureau dans un magasin de porcelaine ».

    Guernica rasée

    Dans son ouvrage, l’historien Xabier Irujo révèle que le bombardement a été planifié par le ministre nazi, Hermann Göring avec l’intention d’offrir un cadeau à Hitler pour son anniversaire, le 20 avril. On a reporté au 26 avril la célébration, à cause de problèmes logistiques.

    Cette attaque a également servi de tactique militaire et d’expérimentation aéronautique afin de tester les capacités de la Luftwaffe pour anéantir une ville entière et terroriser la population. La ville Guernica – le siège du parlement de la province de Biscaye à l’époque – n’avait pas connu la guerre civile espagnole, alors elle était sans défense. Il n’y avait pas moyen de s’échapper, plus de 1 500 civils ont été tués.

    Hitler était tellement frissonnant, que deux ans plus tard, il a ordonné au Colonel Wolfram von Richthofen responsable des opérations d’employer la même technique de bombardement à une échelle plus grande sur la capitale de la Pologne, Varsovie.

    Murale Guernica

    « Je ne peux pas supporter Guernica, à laquelle je ne peux m’accrocher. L’ensemble de l’œuvre me fait sentir inconfortable – la technique grandiloquente autant que la façon de politiser l’art. Alberti et Bergamin partagent mon aversion. Les trois nous serions vraiment ravis de faire sauter cette peinture », a confié le célèbre cinéaste surréaliste, Luis Buñuel.

    À l’Exposition internationale de 1937, les organisateurs du pavillon espagnol ont remis l’œuvre de Picasso en question. Certains ont désapprouvé son style moderniste et ont réclamé qu’on l’enlève.

    Ainsi, l’attaché culturel de l’Ambassade d’Espagne à Paris, Max Aub s’est senti contraint de défendre l’œuvre de la façon suivante: « Cet art peut être accusé d’être trop abstrait ou difficile pour un pavillon comme le nôtre qui a pour mandat l’expression populaire. Mais, je suis certain qu’avec un peu de volonté, chacun d’entre nous verra la rage, le désespoir, et la terrible protestation que cette toile signifie. »

    Picasso a offert généreusement son œuvre au peuple basque, mais leur président l’a refusé avec dédain. Pour l’artiste, les Basques auraient dû lui être reconnaissants d’avoir immortalisé leur ancienne capitale.

    « En tant qu’œuvre d’art, il s’agit de l’une des choses les plus pauvres jamais produites dans le monde. Il n’a pas de sens de composition, ou quoique ce soit du genre… Il s’agit juste de sept mètres par trois de pornographie, déféquant sur Gernika, sur Euskadi, sur tout », a affirmé l’artiste basque Ucelay.

    Tel qu’on s’y attendait, les nazis ont réagi à Guernica avec mépris. Le guide allemand de l’exposition l’a appelé « ramassis de parties du corps humain peintes tous les quatre ans ». Ironiquement, l’inauguration du pavillon espagnol à Paris coïncide avec le vernissage de l’exposition « Entartete Kunst » (Art dégénéré) à Munich.

    À la fermeture de l’Exposition internationale, le 1er novembre, Guernica a été retourné à Picasso. La murale est exposée au musée espagnol Reina Sofia depuis 1992.

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    Rédacteur en chef de la section Société, René-Maxime Parent s’est joint à Pieuvre.ca en 2014. Sa couverture de l’actualité internationale se partage entre l’Amérique latine et la Scandinavie. Son intérêt pour les arts visuels, le cinéma et l’architecture le conduit à parcourir la métropole québécoise régulièrement.

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