Browsing: Danse

Le spectacle est une très grosse production, avec 14 danseurs sur des chorégraphies de Kate Prince, de multiples décors, des effets vidéo très intéressants, de beaux costumes et des éclairages qui se modifient tout au long d’une histoire qu’on suit très bien et qui donne de l’espoir et de l’énergie.

Le spectacle est hypnotisant pour le spectateur et terriblement physique pour les artistes. Certains apparaissent parfois masqués; cela rappelle la tradition des masques africains, mais aussi l’humanité niée aux Noirs durant la traite dont ils furent les victimes.

Dans ce très beau ballet vivifiant et joyeux, où les mots et les pensées à la fois ordinaires et extraordinaires servent de fond musical pour les mouvements des danseurs, ce sont plusieurs Molly qui apparaissent, toutes différentes et parfois contradictoires comme le sont justement nos pensées.

Au-delà de la vision apocalyptique d’un futur inquiétant où les forces de résilience devront être décuplées, la chorégraphe et danseuse néerlandaise libère par son art toute tension de l’être, tout tabou en nous éclaboussant de son génie subversif et de son rire aux dents métalliques.

Sans provoquer d’inondation, l’artiste joue de ces fuites dans une chorégraphie performative et sonore, parfois douce parfois proche de la transe. Tout un jeu érotique s’organise avec trois chevelures mouillées, celle de l’artiste et deux autres qu’elle agite dans les airs et sur son corps.

La prestation unique de Searching For Goya réserve une expérience digne des scènes new-yorkaises que la compagnie connaît bien. « Il faut venir à notre rencontre, au nom de la passion de vivre, de la compassion et de l’humanité. »