Close Menu
Pieuvre
    Facebook X (Twitter) Instagram
    PieuvrePieuvre
    • Accueil
      • Qui sommes-nous?
      • Travaillez avec nous
      • Work with us
      • Abonnez-vous à l’infolettre
      • Encouragez Pieuvre
      • Nos abonnés
      • Contactez-nous
    • Culturel
      • Festivals
        • Cinémania
        • Fantasia
        • FIFA
        • FIJM
        • FIL
        • FNC
        • FTA
        • Image+Nation
        • OFFTA
        • Montréal complètement cirque
        • Mutek
        • Nuits d’Afrique
        • RIDM
        • RVQC
        • Vues d’Afrique
        • Zoofest
      • Arts visuels
      • Cinéma / Télévision
      • Danse
      • Littérature
        • Romans
        • Essais
        • Bandes dessinées
        • Beaux livres
        • Biographie
        • Poésie
      • Musique
      • Théâtre / Cirque
    • Politique / Économie
      • Politique
      • Économie
      • Afrique
      • Amériques
        • Élections fédérales 2025
      • Asie
      • Europe
      • Moyen-Orient
      • Océanie
    • Science
      • Science
      • Environnement
    • Société
      • Société
      • Médias
      • Santé
      • Vie tentaculaire
      • Jeux de société
      • 45 ans du Stade olympique
    • Techno / Jeux
      • Technologie
        • Séance de test
      • Jeux vidéo
        • Jeux préférés de…
        • Rétroctopode
    • Podcasts
      • Entretiens journalistiques
      • Rembobinage
      • SVGA
      • Pixels et préjugés
      • Heure supplémentaire
      • Des nouvelles de l’Oncle Sam
      • Dans les coulisses de…
    • Encouragez Pieuvre
    Pieuvre
    Accueil»Culturel»Théâtre / Cirque»Le Royaume des animaux, la gifle théâtrale qui fait du bien
    Photo: Yanick Macdonald

    Le Royaume des animaux, la gifle théâtrale qui fait du bien

    2
    Par Hugo Prévost le 9 septembre 2016 Théâtre / Cirque

    Hugo Prévost

    Les apparences sont trompeuses: derrière les cabrioles du Royaume des animaux, présentée sur les planches du Théâtre de Quat’Sous, se trouve non seulement un regard perçant sur le monde du spectacle, mais aussi un coup de fouet intellectuel pour des spectateurs (et des critiques!) trop souvent blasés.

    Soyons honnêtes dès le départ… il est bien trop souvent facile de se laisser aller à une certaine paresse intellectuelle lorsque vient le temps de critiquer des oeuvres culturelles. Celles-ci se suivent et en viennent parfois à se ressembler, à un tel point qu’il est tentant d’emprunter des raccourcis pour réduire le temps passé penché sur un clavier et rivé derrière un écran.

    C’est donc dans cette disposition d’esprit que l’on prend place dans la petite salle du Quat’Sous, et les premières minutes de cette pièce de Roland Schimmelpfennig mise en scène par Angela Konrad n’aident pas à dissiper cette impression. Deux hommes ventripotents s’installent dans un décor dépouillé qui est, finit-on par comprendre, la loge d’une salle de théâtre, et enfilent péniblement des costumes faits de bric et de broc, avec force vues sur des fesses poilues et adipeuses. Le rythme est lent, très lent. Mais, éventuellement, on entre de plein pied dans le «feu de l’action».

    Cette action, c’est celle d’une poignée de comédiens blasés, fatigués, éreintés, qui jouent la même pièce depuis des années à raison de six à sept représentations par semaine. Une machine qui fonctionne relativement bien, mais dont la fatigue est évidente. Et sur scène, les comédiens se trompent, claudiquent, s’essoufflent facilement. La pièce doit faire ses frais, mais à peine.

    En quelques courtes saynètes (trop courtes, peut-être), la difficile réalité des comédiens commencent à se faire jour. Ceux-ci se battent pour des miettes, un espoir de rôle dans la prochaine production du théâtre où ils travaillent, la possibilité de jouer la toast plutôt que la bouteille de ketchup… Les perspectives sont sombres.

    Vers le milieu de la pièce, vers la mi-parcours de cette 1h40 sans entracte, le spectateur aura forcément compris là où la pièce veut en venir: Le Royaume des animaux est une critique cinglante de la sphère artistique, et du monde du travail dans son ensemble. Des gens forcés d’enchaîner des tâches monotones et abrutissantes du matin au soir, sans véritable espoir d’amélioration, ça vous rappelle quelque chose? Si l’on avait ajouté à cela un volet sur le travail bénévole en échange d’exposure, on aurait obtenu une charge contre la précarité des journalistes pigistes. Mais la pièce s’en tient au théâtre, atteignant quand même ce second degré qui donne à l’oeuvre toute sa saveur, toute sa solidité.

    En deuxième partie, alors que le comédien Éric Bernier adopte un contre-emploi savoureux d’auteur célèbre ayant tendance à céder sur ses principes en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes, salopard et suffisant à ses heures, l’attaque contre le vedettariat théâtrale et artistique en général est moins subtile, surtout avec cette référence aux célébrités «de catégorie A», une pique rappelant la pseudo-controverse liée à l’utilisation de cette expression pour expliquer l’uniformité des invités des talk-shows dans les médias québécois.

    Pas de salut dans Le Royaume des animaux. Uniquement une vérité pure et simple: il faut connaître les bonnes personnes pour avancer dans la vie, et ce n’est pas grâce au seul talent qu’un individu atteindra le sommet. Un constat déprimant, oui, mais ô combien nécessaire.

    Et le spectateur repart sur la rue des Pins éclairée par les réverbères, peut-être sous un crachin léger, avec un goût amer dans la bouche. Après tout, le théâtre n’est heureusement pas toujours là pour caresser dans le sens du poil.

    Le Royaume des animaux, de Roland Schimmelpfennig, traduit par Angela Konrad et Dominique Quesnel. Mise en scène d’Angela Konrad, avec Éric Bernier, Philippe Cousineau, Alain Fournier, Marie-Laurence Moreau, Gaétan Nadeau et Lise Roy.

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Courriel

    Articles similaires

    7 mai 2025

    Papy Maurice Mbwiti au Jamais Lu: entre rêve et révolte immgrante

    7 mai 2025

    Chers parents, la rigolade avant les beaux jours

    L’amour ou rien
    25 avril 2025

    La chose ou rien: pour une nouvelle manière d’envisager l’amour

    Hugo Prévost
    • Facebook
    • X (Twitter)

    Cofondateur et rédacteur en chef de Pieuvre.ca, Hugo Prévost se passionne pour le journalisme depuis l'enfance. S'il s'intéresse surtout à la politique, à la science, à la technologie et à la culture, Hugo n'hésite pas non plus à plonger tête première dans les enjeux de société, l'économie ou encore les loisirs et le tourisme.

    2 commentaires

    1. Pierre le 10 septembre 2016 1 h 23 min

      Ha bon? Une gifle? Vraiment? Une critique cinglante? Allons allons! La première impression reste la bonne : c’est lent, c’est long et on trouve elle temps long. Certes, les comédien(ne)s sont épatants, parfaits, impressionnants. La mise en scène est subtile tout comme les lumières. Les costumes sont originaux. Mais le texte… le texte est mauvais. Alors c’est peut-être un problème de traduction mais quand même . La dernière demi heure avec l’arrivée du personnage de l’auteur est d’une suffisance, d’un nombrilisme ( qui frise le ridicule avec les répliques du genre :  » on ne m’a pas compris! »).
      Bref, le propos est tellement classique, tellement fade que l’endormissement s’installe et que l’on attend la fin du show avec délice.

      Réponse
      • Hugo Prévost le 10 septembre 2016 8 h 26 min

        En fait, j’avais probablement la même réflexion que vous en début de pièce. Et il ne fait aucun doute que l’oeuvre n’est pas parfaite, loin de là. Mais plus le temps avançait, plus le texte est venu éveiller quelque chose, un quelque chose qui m’a éventuellement amené à modifier mon point de vue.

        Réponse
    Répondre Annuler la réponse

    Vous cherchez un contenu?
    Abonnez-vous à l’infolettre!

    Suivez-nous
    Dossiers spéciaux
    • Jamais lu
    Nos podcasts
    • Entretiens journalistiques
    • Rembobinage
    • Des nouvelles de l’Oncle Sam
    • SVGA
    • Pixels et préjugés
    • Heure supplémentaire
    • Dans les coulisses de…
    Récemment publié
    8 mai 2025

    Une immigration encore importante, au Québec, mais une fécondité au plus bas

    8 mai 2025

    La Voûte #22: Kill Bill, partie 1

    8 mai 2025

    Sommes-nous de plus en plus anxieux? Oui et non

    8 mai 2025

    ChatGPT n’a pas réussi à prédire le nom du nouveau pape

    8 mai 2025

    L’été s’invite plus tôt avec la troisième saison de Premier trio

    Informations
    • Votre semaine tentaculaire
    • Qui sommes-nous?
    • Contactez-nous
    © 2009-2025 Pieuvre.ca. Tous droits réservés.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.

    Gérez votre confidentialité

    Pour offrir les meilleures expériences, nous et nos partenaires utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations de l’appareil. Le consentement à ces technologies nous permettra, ainsi qu’à nos partenaires, de traiter des données personnelles telles que le comportement de navigation ou des ID uniques sur ce site et afficher des publicités (non-) personnalisées. Ne pas consentir ou retirer son consentement peut nuire à certaines fonctionnalités et fonctions.

    Cliquez ci-dessous pour accepter ce qui précède ou faites des choix détaillés. Vos choix seront appliqués uniquement à ce site. Vous pouvez modifier vos réglages à tout moment, y compris le retrait de votre consentement, en utilisant les boutons de la politique de cookies, ou en cliquant sur l’onglet de gestion du consentement en bas de l’écran.

    Fonctionnel Toujours activé
    Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’internaute, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
    Préférences
    L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
    Statistiques
    Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
    Marketing
    Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’internaute sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
    Statistiques

    Marketing

    Fonctionnalités
    Toujours activé

    Toujours activé
    Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
    Gérer les options
    {title} {title} {title}

    logo

     Ne manquez aucun article ou épisode de podcast: abonnez-vous à l’infolettre!