Lors d’un mariage organisé à Palm Springs, en Californie, Nyles, qui n’a certainement aucune envie d’être là, finit par s’enticher de Sarah, la soeur de la mariée. Au moment d’entamer une partie de jambes en l’air dans le désert, Nyles est atteint à l’épaule par une flèche tirée par Roy, avant de s’engouffrer dans une caverne d’où émane une mystérieuse lumière rouge. Sarah s’y glisse à sa suite… et ainsi débute Palm Springs, une sympathique comédie romantique à thématique de voyage temporel réalisée par Max Barbakow.
Premier long métrage du réalisateur, Palm Springs met en vedette Andy Samberg, non seulement connu pour sa participation à Saturday Night Live, mais aussi pour son groupe de musique humoristique The Lonely Island, sans oublier son rôle principal dans Brooklyn Nine Nine. Autant dire que le film partait avec une longueur d’avance, et que le seul nom de Samberg serait suffisant pour attirer l’attention.
Samberg, donc, joue un Nyles coincé dans une boucle temporelle, où il revit éternellement cette fameuse journée du mariage. Désillusionné, il consacre ses journées à boire, quand il ne cherche pas à créer un esclandre ou à terminer la journée avec une autre femme que sa copine. Celle-ci le trompe, de toute façon, et la relation est inutilement prolongée.
Le suicide? Nyles l’a essayé à plusieurs reprises. Il ne semble donc pas y avoir d’issue à son cauchemar. Débarque Sarah (Cristin Milioti), qui se retrouve malgré elle dans une situation en apparence inextricable. Mais au-delà de la dimension « science-fictionnesque » du film, c’est surtout d’avenir, de relations de couple et de franchise que parleront nos deux personnages. La trentaine et les notions d’engagement et de relation à long terme semblent faire peur, et même si Samberg est en fait quarantenaire, son personnage de Nyles semble tout droit sorti d’un univers où un homme, confronté à une première crise existentielle, décide de se réfugier dans un univers irréel où il n’a pas besoin de prendre de décisions. Rien à changer sur son couple, rien à changer sur sa carrière… Nyles avouera même avoir vécu tant de « boucles » qu’il a oublié ce qu’il faisait dans la vie, avant d’être coincé dans sa bulle temporelle.
Sympathique, rigolo, tendre, parfois aussi quelque peu difficile et dramatique, Palm Springs est un bon petit film d’été sans prétention, qui a probablement obtenu davantage d’espace sur la scène médiatique en raison de la pandémie et du report du lancement des grands blockbusters traditionnels. Est-il meilleur que l’épisode de boucle temporelle de la série Stargate: SG1, par exemple, ou encore le classique des classiques, Groundhog Day? Hélas non. Mais en ces temps étranges, pourquoi ne pas prendre 90 minutes, justement, pour écouter un long métrage qui fera sourire?