La version numérique du disque traîne depuis un bon mois et demie dans l’ordinateur de ce journaliste, mais le problème demeure. Et alors que l’album lui-même sort officiellement en début de semaine prochaine, bien heureux celui ou celle qui arrive à tirer quelque chose de ce Digital Empire, du groupe Elevn.
Présenté comme la fusion entre le métal et la musique électronique rétro, Elevn « est le projet de deux amoureux de films d’horreur et de science-fiction des années 1980 », peut-on lire dans le communiqué de presse qui accompagne l’envoi de l’album.
Films d’horreur et musique électronique: le mariage semble parfait à l’avance, l’union de deux tendances qui fonctionnent particulièrement fort sur la scène musicale à l’heure actuelle, des artistes comme Tommy ’86, Carpenter Brut ou encore Perturbator en ayant même fait leur marque de commerce, eux qui s’abreuvent largement à la source de cette passion pour le outrun et le neo retro wave, cette union de films de série B, de dystopie urbaine en béton et d’éclairages néon.
C’est donc avec un certain optimisme que l’on entame l’écoute de Digital Empire. Et si l’album commence de façon relativement agréable, on en vient vite à se demander si les deux créateurs du groupe ont décidé de s’amuser un peu aux dépens des mélomanes. De l’électro au rap, en passant par le métal, voire le dubstep, Digital Empire tire franchement dans tous les sens.
La démarche aurait pu fonctionner si l’on retrouvait un trame centrale pour l’ensemble de l’oeuvre. Malheureusement, on a plutôt l’impression que les artistes ont décider d’intégrer toutes les déclinaisons de leur genre musical et de leurs influences dans un seul contenant… et de passer le tout au malaxeur.
Si l’idée de base avait du bon, le résultat n’est certainement pas à l’aune des attentes. On se reprendra peut-être avec un deuxième disque, si celui-ci débarque éventuellement dans les bacs des disquaires et en ligne.