Il était une fois l’histoire d’une franchise excessivement populaire qui a non seulement droit à un univers complet de figurines, mais aussi à des dizaines de jeux vidéo, des jeux qui se déclinent selon toutes sortes de genres. Et c’est dans ce concept de marché qui semble parfois saturé que l’on retrouve Speed Freeks, un jeu de course et de destruction avec nos amis les Orks.
Les Orks avec un k, oui, et non pas un c, car c’est comme ça que cela fonctionne dans l’univers de Warhammer 40K. Des Orks méchants et sanguinaires qui crient WAAAGH! comme d’autres disent « salut! », et qui conduisent maintenant tout une pléthore de véhicules capables de lâcher une bordée de munitions pour un oui ou pour un non.
Développé par Caged Elements, et publié pars Wired Productions, Speed Freeks a des allures de jeu de tir multijoueurs, mais, bien entendu, avec un élément distinct: nous fonçons à toute vitesse à bord de véhicules en tous genres, souvent rafistolés avec de la tôle, et qui fonctionnent parce que nos Orks le souhaitent très fort – et selon l’univers de Warhammer 40K, il s’agit vraiment de la façon dont cette race fait fonctionner sa technologie.
Roi de la montagne, une déclinaison ingénieuse de la capture du drapeau, élimination… On retrouve nos modes de jeu classiques, le tout avec une esthétique suffisamment bien léchée pour attirer l’attention. Les décors, les véhicules, les personnages sont excessifs, les balles sifflent à nos oreilles, les missiles aussi, et il s’écoule bien souvent moins d’une minute avant qu’un adversaire ne fasse exploser notre véhicule. Et bien franchement, il n’y a rien de mal à ça.
L’ennui, c’est que tout cela a déjà été vu et fait (et refait) à de très nombreuses reprises. On aura beau aimer la franchise Warhammer 40K, il n’y a rien de particulièrement attachant du côté d’une bande de personnages entièrement remplaçables et oubliables.
On notera aussi la décision de passer d’un modèle gratuit, sans doute avec des microtransactions, à un modèle où il faut payer le jeu à l’achat, pour ensuite pouvoir y jouer gratuitement. S’agit-il du meilleur choix, sur le plan commercial? Cela n’a certainement pas aidé à renforcer la popularité du titre, alors que quelques jours seulement après le passage en version « officielle », force est de constater que les serveurs sont vides.
Oui, il est possible de rejoindre quelques parties, mais celles-ci semblent remplies de personnages contrôlés par l’IA. Et voudra-t-on vraiment recommander un jeu déjà déserté, dont le fonctionnement n’est pas original, et qui semble encore accompagné de plusieurs bogues?
Le développement d’un jeu est toujours un processus long et complexe qui s’accompagne d’une bonne dose d’incertitude. Et le pire, c’est que Speed Freeks n’est pas un mauvais jeu; il s’agit simplement d’un titre ordinaire et oubliable. Ou qui semble déjà oublié, en fait. Comme quoi ce n’est pas parce que l’on produit un titre lié à Warhammer que cela se vendra automatiquement comme des petits pains chauds.
Warhammer 40,000: Speed Freeks
Développeur: Caged Element
Éditeur: Wired Productions
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu disponible en français (interface et sous-titres)