Alors que nous passons de très nombreuses heures devant un ordinateur, tous les jours, que ce soit pour le travail ou les loisirs, nous nous ruinions bien souvent les articulations ou les muscles en nous prostrant sur des périphériques mal conçus. Kensington propose un ensemble de deux produits pour remédier à cette situation.
L’ensemble en question, le duo Pro Fit Ergo, se compose d’un clavier et d’une souris sans fil. Rien d’extraordinaire, à ce point-ci, mais ce qui distingue ce combo d’autres produits du genre est bien entendu sa conception ergonomique.
Ainsi, le clavier est scindé en deux parties, chacune placée selon un léger angle de part et d’autre d’un genre d’arrête centrale. Chaque main est donc davantage utilisée… Du moins, selon une conception idéale. Chaque personne développe évidemment sa propre façon de taper au clavier, et ce nouvel appareil nécessite une adaptation qui n’est pas trop extrême, heureusement, mais qui existe bel et bien. Après tout, les touches ne sont pas exactement au même endroit, alors que normalement, n’importe quel clavier complet standard permettra une prise en main quasi immédiate.
Fort heureusement, les gens de chez Kensington ont cherché à éviter de trop dépayser les utilisateurs, notamment avec une barre d’espacement plus large et scindée en deux, afin que chaque main puisse l’atteindre sans trop de problèmes.
On regrettera peut-être l’absence de touches dédiées au contrôle du niveau du volume; le clavier offre plutôt une touche de verrouillage et une autre provoquant l’ouverture de l’application de la calculatrice. Peut-être est-il possible de reprogrammer les raccourcis, mais autrement, il faudra avoir recours à la combinaison des touches fonction et F2, F3 ou F4, si l’on souhaite couper le son, le diminuer ou l’augmenter. Rien de dramatique, certes, mais comparativement à certains claviers « de bureau » chez d’autres fabricants, par exemple, on a l’impression qu’il s’agit d’une fonctionnalité manquante.
On appréciera cependant l’appuie-mains intégré, ainsi que les pieds qui permettent de pencher le clavier vers l’avant. Une autre décision audacieuse, en quelque sorte, mais qui a du sens.
L’autre moitié de ce combo, la souris verticale, ne dépaysera pas les personnes qui tentent déjà d’échapper au terrible syndrome du tunnel carpien. Plutôt que de placer la plain à plat sur une surface, en crispant, en quelque sorte, les doigts et les articulations autour d’une souris placée à plat sur un tapis, ou directement sur une surface de travail, il s’agit de placer la main dans une position naturelle, c’est-à-dire en conservant le bras et la main parallèles au corps, et donc en plaçant le flanc de la main sur la surface de travail.
Le mouvement de la main, pour déplacer la souris, est alors plus naturel. Pour le reste, les fonctionnalités de ladite souris sont les mêmes. Pas besoin de réapprendre des mouvements, par exemple, comme avec une souris à boule.
Tout cela étant dit, veut-on vraiment dépenser plus de 100 $ pour un ensemble clavier et souris ergonomiques? Si l’on souhaite prendre le temps de réapprendre les mouvements de frappe, et si cette version plus ergonomique du clavier est la seule que l’on utilisera, afin d’éviter les conflits mémoriels, en quelque sorte, alors, oui, cela peut valoir la peine. Mais autrement, peut-être s’en tiendra-t-on seulement à la souris verticale. Après tout, pour un gain d’efficacité possible de 12 %, il y a probablement des gestes que l’on ne souhaite pas nécessairement poser. Mais qui sait?