Les changements climatiques pourraient entraîner un effondrement encore plus brutal de nombreuses espèces animales qu’on ne l’anticipe, selon une étude publiée dans la revue Nature, et ce à partir de la prochaine décennie.
Les chercheurs précisent que de vastes pans d’écosystèmes faibliraient en vagues, entraînant leur lot de décès catastrophiques pour la faune, mais aussi pour les humains qui en dépendent.
L’étude s’est penchée sur la survie de 30 000 espèces terrestres et aquatiques en utilisant des projections annuelles de température et de précipitations testées sur le passé (depuis 1850) et allant jusqu’à 2100. Les chercheurs ont voulu prédire à quel moment les changements climatiques affecteront les niveaux de population et si le changement serait graduel ou soudain. Ils se sont alors intéressés à la température la plus chaude à laquelle une espèce donnée aurait résisté et le moment où elle serait dépassée.
Le résultat surprend par les disparitions soudaines dans toutes les régions du monde et dans toutes les catégories d’espèces étudiées : oiseaux, mammifères, poissons, reptiles. Les chercheurs anticipent avec ces projections que l’impact du climat commencera à se faire sentir au sein des océans tropicaux dès avant 2030 puis se propagera rapidement aux forêts tropicales, si les émissions à effet de serre restent sur leur trajectoire actuelle.
Si le réchauffement planétaire se maintient sous une hausse de 2 degrés Celsius, les changements soudains affecteraient 20% de près de 2% des écosystèmes, mais si cela double, près de sept fois plus de milieux de vie pourraient voir leurs espèces protégées et non protégées affectées par un changement rapide.