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    Accueil»Culturel»Théâtre / Cirque»Pôle Sud, portraits d’un quartier mal aimé
    Photo: Pedro Ruiz

    Pôle Sud, portraits d’un quartier mal aimé

    1
    Par Mathilde Perallat le 10 septembre 2018 Théâtre / Cirque

    L’Espace Libre présente une nouvelle et dernière fois Pôle Sud, d’Anaïs Barbeau-Lavalette et Émile Proulx-Cloutier. Objet atypique du théâtre québécois, la reprise joue une fois encore à guichets fermés lors de cette ultime tournée.

    Son enregistreur sous le bras, Anaïs Barbeau-Lavalette est allée rencontrer et écouter parler des habitants du quartier Centre-Sud. Dans son « documentaire scénique », elle porte ces voix à la scène. Ce sont quelques esquisses de portraits choisis qui forment une image des visages et des vies qui remplissent ce quartier mal aimé de Montréal. « Vivre dans Centre-Sud, c’est comme vivre dans une forêt, c’est plein de désagréments […] c’est vivre dans un monde sans filtre », nous dit l’un des derniers interprètes. C’est accepter d’être dérangé.e, bousculé.e.

    Sur la scène, ce soir, nous rencontrons Jacqueline, ancienne effeuilleuse burlesque; Serge artiste soudeur propriétaire d’un café local; Johanne concierge qui crie du Diane Dufresne à la recherche de plus d’oxygène; Cybelle qui tente d’imaginer sa place en dehors de la prison. Et quelques autres dont les témoignages font autant rire qu’ils émeuvent.

    La créatrice met la lumière sur des petites parties de leurs vies, ouvre des tiroirs de mémoire. C’est ainsi aussi que son acolyte Émile met en espace ces histoires dans sa superbe scénographie. Des placards et des caisses s’ouvrent et s’allument ici ou là au gré des hommes et femmes dont les bribes de discours sont dévoilées les unes après les autres. Dans une pénombre quasi totale, des morceaux de la scène s’illuminent alternativement sur les protagonistes et les accessoires qui accompagnent leurs récits. Des boîtes comme des interstices dans leurs vécus.

    Fortement photographique, ces instantanés de vie sont d’autant plus saisissants qu’ils sont incarnés en silence par les protagonistes en question pendant que la bande sonore de leurs entretiens sont retranscrits en audio. Sans reformulation, ce sont leurs mots, en toute authenticité, honnêteté et générosité souvent sans trop de pudeur. Des cœurs ouverts, crus, mis en scène sans complaisance, mais avec beaucoup de bienveillance.

    On pense au travail du photographe français Raymond Depardon, qui s’en est souvent allé dans les campagnes de France écouter les témoignages des derniers paysans d’une ruralité abandonnée. Ces voix qu’on écoute rarement. Ces visages et ces vies qu’on essaie de cacher, car elles sont jugées moins reluisantes et hors norme. Mais qui sont pourtant franches, vraies. Sur cette scène, ces vies ordinaires et tout à fait singulières s’éveillent et s’embellissent un instant.

    Ce soir après la représentation Jacqueline, Serge, Johanne, Cybelle et les autres habitants du quartier rentreront chez eux juste à côté du théâtre, rues Panet ou Papineau. Nous les croiserons peut-être au détour d’une balade mais surtout nous garderons avec nous des souvenirs de leurs histoires, un peu comme après la lecture d’une chronique du Plateau Mont-Royal de Michel Tremblay.

    À l’Espace Libre, du 5 au 15 septembre.


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    Mathilde Perallat
    • Site web

    Mathilde Perallat vient de France, et plus particulièrement de Provence. Avant de s’installer à Montréal, elle a passé plusieurs années dans la capitale culturelle française où elle s’est nourrie de théâtre, de danse et de cirque en forte quantité – autant que de qualité. C’est aussi par sa propre pratique des arts du cirque, en tant que danseuse aérienne, qu’elle est tombée amoureuse des arts de la scène. Formée en sociologie et en gestion, et doctorante à Concordia dans une recherche sur le rôle social que peut porter le cirque, Mathilde s’inspire et nourrit son âme et son esprit de spectacles en tous genres tout en continuant à se forger un esprit critique, cette critique qui fait si bien la réputation de son pays, pour le meilleur et pour le pire. Elle sait néanmoins mettre de l’eau dans son vin (selon les circonstances) et tente de donner des avis qui mesurent regard personnel et mise en perspective, toujours dans une grande ouverture.

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