Pieuvre.ca
    Facebook Twitter Instagram
    Pieuvre.ca
    • Accueil
      • Notre équipe
      • La réplique
      • Annoncez sur Pieuvre.ca / Advertise at Pieuvre.ca
      • Votre semaine tentaculaire
      • Contactez-nous
      • Fil de presse fourni par Cision – Français
      • Newswire provided by Cision – English
    • Culturel
      • Arts visuels
      • Cinéma / Télévision
      • Danse
      • Littérature
        • Romans
        • Essais
        • Bandes dessinées
        • Beaux livres
        • Poésie
      • Musique
      • Théâtre / Cirque
      • Festivals
        • Cinémania
        • Fantasia
        • FIFA
        • FNC
        • FTA
        • OFFTA
        • Montréal complètement cirque
        • Mutek
        • RIDM
        • RVQC
        • Vues d’Afrique
        • Zoofest
    • Politique / Économie
      • Politique
      • Économie
      • Afrique
      • Amériques
        • Élections fédérales 2021
        • Maison-Blanche 2020
        • Élections fédérales 2019
      • Asie
      • Europe
        • Présidentielle française 2022
      • Moyen-Orient
    • Science
      • Science
      • Environnement
    • Société
      • Société
      • Médias
      • Santé
      • Vie tentaculaire
      • Jeux de société
      • 45 ans du Stade olympique
    • Techno / Jeux
      • Technologie
        • Séance de test
      • Jeux vidéo
        • Rétroctopode
        • Jeux préférés de…
    • Podcasts
      • Entretiens journalistiques
      • Rembobinage
      • SVGA
      • Pixels et préjugés
      • Heure supplémentaire
    • Dons
    Pieuvre.ca
    Accueil»Culturel»Théâtre / Cirque»Last night I dreamt that somebody loved me – Monologue narcissique d’une époque
    Photo: Maxime-Robert Lachaine

    Last night I dreamt that somebody loved me – Monologue narcissique d’une époque

    0
    Par Mathilde Perallat le 16 octobre 2017 Théâtre / Cirque

    La nouvelle création d’Angela Konrad à l’Usine C nous confronte à la culture du narcissisme actuelle, entre la quête d’un bonheur toujours plus grand et d’une toujours plus grande frustration.

    Un comédien seul sur scène déblatère sur sa vie, ses désirs de rencontrer l’amour et avec lui le bonheur. Il se trouve ‘’face à l’étang de sa vie’’, se regarde dans cette eau vide de sens et pleure. C’est le Narcisse des temps modernes perdu entre lucidité ‘’aveuglante’’ et inavouable complaisance. D’aucuns se reconnaîtront en lui et ce n’est pas une image agréable que celle que cette scène nous renvoie. Auscultation permanente de sa propre petite personne sans aucun examen de conscience dans cette recherche nombriliste du bonheur. Bonheur qu’on croit pouvoir trouver en l’autre. Mais le bonheur n’est-il rien d’autre qu’un sentiment de surpuissance ? Se demande-t-il, citant Nietzsche.

    La scène est vide, habitée seulement par un rectangle de lumière au sol et un écran de projection. L’espace lumineux agit comme un catwalk laissant défiler les autres personnages de la pièce. Ce sont quatre danseurs qui entrent et sortent au gré des réflexions et fantasmes du protagoniste, et viennent le narguer. Ils sont beaux et représentent la perfection (superficielle) à la fois recherchée et critiquée par cet homme. Il la convoite autant qu’il la hait. Sur les écrans, régulièrement, sont projetées les paroles de chansons quétaines dont la musique est simultanément jouée. Shirley, The Smiths, ca dégouline de sentiments d’amour. C’est un des aspects les plus intéressants de la pièce que de confronter ces deux univers, celui de la culture populaire et celui des considérations philosophico-psychanalytiques. Il semble qu’à l’heure actuelle, ces deux niveaux de pensées se confondent. Il suffit de regarder les réseaux sociaux où chaque publication autocentrée ridicule est agrémentée d’un commentaire pseudo-philosophique. Comble de l’égocentrisme. Cette mise en abîme inattendue et divertissante a l’autre avantage de rythmer un monologue quelque peu longuet et répétitif. Si on peut louer les mérites de ce travail osé, on peut aussi regretter qu’il finisse pas tourner en rond même si on comprend bien l’intention de nous abrutir par les tergiversations interminables de cet homme.

    La rencontre entre acteur et danseurs, quoiqu’intéressante dans la forme, car représentative de deux présences scéniques et donc au monde différentes, nous apparait comme avortée. D’ailleurs les danseurs ne dansent presque pas. Sacré postmodernisme.

    Pas de scénographie ni de costumes non plus. Les interprètes sont habillés à la mode Morrissey années 1980 (icône des Smiths et cher au cœur du personnage principal). La beauté visuelle n’a donc plus sa place sur les planches du théâtre? Quel dommage.

    L’homme finira par choisir un chien comme clé de son bonheur. Pas trop exigeant, toujours présent et reconnaissant. Facile et rassurant. Tragique représentation de notre époque. Si l’écriture et la mise en scène de cette pièce est relativement bien menée par une Angela Konrad habile et un Éric Bernier talentueux, on ne peut s’empêcher de se demander: n’avons-nous rien de plus à dire aujourd’hui sur la condition humaine? Doit-on jouer des mêmes codes au théâtre que ceux que nous offre la vie quotidienne, pour la représenter? N’est-ce pas une manière d’encourager la facilité et la superficialité? Le désespoir n’offre-t-il donc aucun salut?

    « L’amour ne se mérite pas, il se donne. » C’est peut-être l’enseignement principal que l’on doit retenir de cette pièce.

    Last night I dreamt that somebody loved me

    Du 10 au 21 octobre

    Usine C

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Courriel

    Articles similaires

    19 mai 2022

    Kooza : l’appel de l’enfance

    15 mai 2022

    La chair de Julia, un superbe retour de Julie Vincent à Montréal

    10 mai 2022

    Célébrer la vie avec Kooza, du Cirque du Soleil

    Mathilde Perallat
    • Site web

    Mathilde Perallat vient de France, et plus particulièrement de Provence. Avant de s’installer à Montréal, elle a passé plusieurs années dans la capitale culturelle française où elle s’est nourrie de théâtre, de danse et de cirque en forte quantité – autant que de qualité. C’est aussi par sa propre pratique des arts du cirque, en tant que danseuse aérienne, qu’elle est tombée amoureuse des arts de la scène. Formée en sociologie et en gestion, et doctorante à Concordia dans une recherche sur le rôle social que peut porter le cirque, Mathilde s’inspire et nourrit son âme et son esprit de spectacles en tous genres tout en continuant à se forger un esprit critique, cette critique qui fait si bien la réputation de son pays, pour le meilleur et pour le pire. Elle sait néanmoins mettre de l’eau dans son vin (selon les circonstances) et tente de donner des avis qui mesurent regard personnel et mise en perspective, toujours dans une grande ouverture.

    Répondre Annuler la réponse

    Abonnez-vous à l’infolettre!
    Vous cherchez un contenu?
    Suivez-nous
    Dossiers spéciaux
    • Vues d’Afrique
    • Présidentielle française 2022
    • 45 ans du Stade olympique
    Nos podcasts
    • Entretiens journalistiques
    • Rembobinage
    • SVGA
    • Pixels et préjugés
    • Heure supplémentaire
    Récemment publié
    23 mai 2022

    Quand vos publications sur les médias sociaux peuvent affecter votre cote de crédit

    23 mai 2022

    Vancouver pourrait devenir une « ville de 15 minutes »

    23 mai 2022

    Elle s’appelle Echo : sur les traces des Métis

    23 mai 2022

    The Valet, le film pour se changer les idées

    22 mai 2022

    De nouvelles stratégies pour sauver l’une des plantes les plus importantes de la planète

    Fil de presse fourni par Cision
    Newswire provided by Cision
    Informations
    • Votre semaine tentaculaire
    • Contribuez au succès de Pieuvre.ca
    • Notre équipe
    • Contactez-nous
    • Annoncez sur Pieuvre.ca / Advertise at Pieuvre.ca
    © 2009-2022 Hugo Prévost. Tous droits réservés.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.