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Un reportage du magazine Newsweek l’avait noté dès 2021: si la mouvance antivaccins la plus bruyante avait longtemps été le fait de militants de gauche s’inquiétant d’un lien avec l’autisme, elle a gagné en importance politique « à droite ».

Ce qui expliquerait ce « ralliement » de la droite? L’argumentaire qui s’appuyait sur de fausses associations entre vaccins et autisme, aurait glissé vers le concept de « liberté ».

« C’est une maladie qu’on associe à un temps passé. Nous ne l’associons pas à notre société parce que nous savons que si nous vaccinons les gens, nous arrêtons [la maladie]. »

Plusieurs de leurs collègues ont été victimes d’intimidation, d’atteinte à leur vie privée, d’injures, de harcèlement et, dans certains cas, de menaces. Une quarantaine de vulgarisateurs et de regroupements francophones, lancent une alerte, dans le contexte d’une lutte à la désinformation où les armes sont inégales.

Les antivaccins font beaucoup parler d’eux par les temps qui courent, mais leur influence est peut-être surestimée: aux États-Unis, l’abondance de sondages menés en 2020 permet de voir que la confiance à l’égard des vaccins contre le coronavirus est en hausse.

Des comtés qui ont voté très fort pour Trump et qui s’avèrent aussi être ceux où la pandémie a frappé le plus fort. Des groupes antivaccins qui, sur les réseaux sociaux, rallient des parents simplement inquiets. Des parents simplement inquiets qui s’enferment dans un discours hostile contre les médecins.

Si l’appui à la vaccination dans un pays comme les États-Unis reste élevé, il est néanmoins en baisse, et des brèches creusées par la désinformation font leur oeuvre: seulement 45% des Américains disent que les vaccins ne causent pas l’autisme chez les enfants, tandis que 10% disent qu’ils le causent, et que 46% sont incertains.

Les mouvements antivaccins rassemblent un nombre inquiétant de croyants sur les médias sociaux. Mais les plus actifs sont une minorité. Au point où 75% des publicités anti-vaccins sur Facebook, au début de 2019, n’avaient été achetées que par cinq organisations. 

Plus d’un enfant sur 10 est à risque de contracter une maladie potentiellement mortelle, mais qu’il est particulièrement facile de prévenir à l’aide d’un vaccin, révèle un nouveau rapport alarmant de l’UNICEF. Selon l’organisation internationale, cette « stagnation dangereuse des taux de vaccination » est attribuable « aux conflits, aux inégalités et à la complaisance ».