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Une crise mondiale n’attend pas l’autre: à peine notre société a-t-elle commencé à surmonter – en partie, du moins – la première vague de la COVID-19 que déjà, les économistes lancent de sévères avertissement. Déjà largement endettés avant l’éclatement de la pandémie, plusieurs États sont maintenant au bord du gouffre en raison des emprunts massifs rendus nécessaires par la mise en veilleuse de larges pans de leurs économies et des programmes d’aide qui y sont associés.

Neuf semaines après la « mise en pause » de l’économie du Québec et la fermeture de tous les lieux traditionnels de diffusion culturelle, les artistes en ont assez. Dans une lettre ouverte adressée à la ministre de la Culture, Nathalie Roy, plus de 250 d’entre eux réclament des mesures concrètes pour relancer l’industrie culturelle, jugeant que les « demi-annonces » de la semaine dernière sont insuffisantes en ce sens.

Il fallait s’y attendre: après tout, le président des États-Unis, celui-là même qui doit normalement représenter l’autorité politique suprême du pays, n’a-t-il pas affirmé à maintes reprises, au début de la pandémie, que la COVID-19 « est comme une grippe », et « qu’elle disparaîtra bientôt, par miracle »? Selon un récent sondage du Pew Research Center, la confiance des Américains envers les scientifiques et les autorités médicales a augmenté depuis le début de la crise sanitaire, mais cet appui est divisé en fonction des allégeances politiques.

Au début du confinement, c’était la course folle pour se constituer des réserves de papier de toilette. Et bien qu’il ait été dit plusieurs fois que le Québec n’a pas à craindre une pénurie de cet or blanc, les tablettes des magasins sont souvent vides encore aujourd’hui, constate le Détecteur de rumeurs.

Une croissance de près de 75%: les marchands d’armes n’auront certainement pas chômé, depuis le début du siècle, alors que l’une des périodes les plus mouvementées de l’histoire contemporaine, avec l’émergence du terrorisme mondiale et des guerres éternelles au Moyen-Orient, aura entraîné une très forte hausse des ventes d’armements à travers le monde, avec les États-Unis et la Chine en tête.

Le temps n’est plus aux accusations de manque de transparence, aux allégations infondées sur la possible origine du nouveau coronavirus dans un laboratoire américain ou chinois, ou encore aux rumeurs sur la course folle pour s’assurer qu’un État, plus qu’un autre, obtienne la plus grande part des premiers vaccins qui seront produits contre la COVID-19: les 194 pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont adopté mardi une résolution réclamant une « évaluation indépendante » de la réponse internationale, en plus d’exiger que le futur vaccin soit distribué de façon « équitable ».

La pandémie de coronavirus et le confinement qui l’accompagne font mal, très mal à l’économie canadienne, ainsi qu’à celle de la métropole québécoise. Dans une note d’information publiée plus tôt cette semaine par le Conference Board, il est ainsi mentionné que jusqu’au quart de l’économie nationale pourrait disparaître des suites de la COVID-19.

Ces dernières semaines, le gouvernement américain n’a pas seulement accusé la Chine d’être responsable de la pandémie. Il a plus discrètement mis la hache dans un programme de recherche sur les chauves-souris et le coronavirus qui était en cours depuis plus de 10 ans.

Il y a urgence à mettre sur pied des programmes d’aide alimentaire pour s’assurer que les résidents moins fortunés et plus vulnérables des villes ne souffrent pas de la faim dans le contexte de la pandémie de COVID-19, soutient l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

La pandémie de COVID-19 provoque déjà un rebrassage des cartes géopolitiques, et accentuera la rivalité entre les grandes puissances, en plus d’accélérer le « transfert » de l’influence occidentale vers l’Orient. Voilà le constat des experts mandatés par le magazine The Economist, dans une analyse publiée cette semaine.