Close Menu
Pieuvre
    Facebook X (Twitter) Instagram
    PieuvrePieuvre
    • Accueil
      • Qui sommes-nous?
      • Travaillez avec nous
      • Work with us
      • Abonnez-vous à l’infolettre
      • Encouragez Pieuvre
      • Nos abonnés
      • Contactez-nous
    • Culturel
      • Festivals
        • Cinémania
        • Fantasia
        • FIFA
        • FIJM
        • FIL
        • FNC
        • FTA
        • Image+Nation
        • OFFTA
        • Montréal complètement cirque
        • Mutek
        • Nuits d’Afrique
        • RIDM
        • RVQC
        • Vues d’Afrique
        • Zoofest
      • Arts visuels
      • Cinéma / Télévision
      • Danse
      • Littérature
        • Romans
        • Essais
        • Bandes dessinées
        • Beaux livres
        • Biographie
        • Poésie
      • Musique
      • Théâtre / Cirque
    • Politique / Économie
      • Politique
      • Économie
      • Afrique
      • Amériques
        • Élections fédérales 2025
      • Asie
      • Europe
      • Moyen-Orient
      • Océanie
    • Science
      • Science
      • Environnement
    • Société
      • Société
      • Médias
      • Santé
      • Vie tentaculaire
      • Jeux de société
      • 45 ans du Stade olympique
    • Techno / Jeux
      • Technologie
        • Séance de test
      • Jeux vidéo
        • Jeux préférés de…
        • Rétroctopode
    • Podcasts
      • Entretiens journalistiques
      • Rembobinage
      • SVGA
      • Pixels et préjugés
      • Heure supplémentaire
      • Des nouvelles de l’Oncle Sam
      • Dans les coulisses de…
    • Encouragez Pieuvre
    Pieuvre
    Accueil»Politique»Amériques»À Toronto, on arrête encore les prostituées, mais seulement chez les pauvres
    Les lois sur le travail du sexe ont été durcies, au Canada, mais à Toronto, seuls les prostitués et les clients des quartiers pauvres semblent être à risque d'une arrestation.

    À Toronto, on arrête encore les prostituées, mais seulement chez les pauvres

    0
    Par Pieuvre.ca le 6 août 2025 Amériques

    Est-ce la fin des représailles policières contre les travailleuses du sexe? Oui… et non. À Toronto, le nombre d’arrestations de celles qui exercent le plus vieux métier du monde – et ceux qui retiennent leurs services – aurait chuté de 99,6% depuis le début des années 1990, même avec le durcissement des lois en la matière.

    Selon une étude de l’Université de Toronto à Mississauga, toutefois, la police continuerait d’intervenir et d’arrêter des prostituées et des clients, mais très largement uniquement dans les quartiers les plus défavorisés de la Ville reine.

    Au dire des auteurs de ces travaux, cette réalité, colligée à partir de données fournies par la police et d’informations tirées du recensement, alimentera les débats en cours sur l’encadrement du travail du sexe, et plus particulièrement le contraste entre le durcissement des lois canadiennes et leur application sélective.

    « Le changement, par rapport aux années 1990, est choquant », déclare ainsi Chris M. Smith, professeure adjointe au département de sociologie de l’université et principal auteur de l’étude publiée dans le Journal of Contemporary Justice.

    En analysant près de 30 ans de données policières, la Pre Smith et son équipe ont constaté que les arrestations liées au travail du sexe ont atteint un pic en 1992, avec près de 2800 interpellations, pour ensuite ne représenter que 11 interventions, en 2020.

    Par la suite, les spécialistes se sont tournés vers les données du recensement pour tracer une carte des arrestations, histoire de savoir comment les interventions avaient évolué, selon le temps et les quartiers.

    « Les chiffres ne nous montrent pas tous les endroits où les travailleuses du sexe ont exercé leur métier, mais plutôt où et quand la police a concentré ses efforts », a précisé la professeure.

    Cette dernière indique d’ailleurs que les données ne permettent pas de savoir si la police avait alors arrêté une prostituée, ou encore son client.

    Les quartiers défavorisés dans la ligne de mire

    Sur l’ensemble de la période étudiée, les arrestations étaient plus nombreuses dans les zones défavorisées de la métropole ontarienne, y compris les quartiers très pauvres, frappés par un chômage élevé, ou encore abritant des résidents moins éduqués.

    « [Les policiers] se concentraient probablement sur les travailleuses du sexe travaillant dans des rues de quartiers pauvres, et non pas sur les services qui sont offerts à l’intérieur, et qui impliquent des clients et des prostituées plus riches », a encore fait savoir la Pre Smith par voie de communiqué.

    Toujours au dire de la professeure, la police de Toronto n’a pas voulu collaborer à l’étude.

    Ces travaux s’inscrivent dans un contexte de longue lutte contre le travail du sexe, au Canada, même si, techniquement, il n’a jamais été illégal de retenir les services d’une travailleuse du sexe.

    En 1985, le Code criminel a été modifié pour officiellement interdire plusieurs activitées liées au travail du sexe, y compris « la communication à des fins de prostitution », ce qui englobe la vaste majorité des arrestations recensées.

    En 2007, des organisations de défense des droits des travailleuses du sexe ont lancé une contestation constitutionnelle de ces dispositions, dans ce qui est devenu l’affaire Bedford. La Cour suprême leur a donné raison en 2013, radiant du même coup des sections importantes du Code.

    « Nous avons recensé le plus petit nombre d’arrestations jamais effectuées, soit à peine six, dans l’année suivant cette décision », précise la Pre Smith.

    La même année, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a fait adopter C-36, qui est venu criminaliser l’achat de services sexuels, mais non pas la vente de ces derniers, en plus d’en interdire la publicité.

    L’étude révèle qu’en vertu de cette nouvelle loi, le nombre d’arrestations est demeuré peu élevé à Toronto – et la tendance en matière d’interventions policières ayant lieu de façon disproportionnée dans les quartiers désavantagés a persisté.

    Des lois à deux vitesses?

    De l’avis de la professeure Chris Smith, les conclusions de l’étude soulèvent des questions quant à savoir pourquoi ces lois rarement appliquées demeurent en place, alors que les travailleuses du sexe se retrouvent largement sans protections juridiques.

    « Il existe une déconnexion entre ces lois plus strictes et le nombre d’arrestations », soutient la chercheuse. « Malgré tout, pour les travailleuses du sexe, avec cette loi, le risque d’arrestation est très élevé, et cela affecte grandement leur travail et leur sécurité. »

    Au cours des dernières années, des groupes de défense des droits des travailleuses du sexe ont réclamé la décriminalisation de leur travail; selon eux, cela favorisait la réduction des méfaits en améliorant les conditions de travail et les protections légales.

    « Décriminaliser la prostitution pourrait aider les travailleuses marginalisées et les clients se trouvant dans des quartiers plus pauvres; ce sont eux qui sont particulièrement affectés par les lois en vigueur », a encore indiqué la Pre Smith.

    « Cela pourrait faire du Canada un modèle en matière de réduction des méfaits. »

    Abonnez-vous à notre infolettre tentaculaire

    Encouragez-nous pour le prix d’un café

    Partagez Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Courriel

    Articles similaires

    12 septembre 2025

    Des rapports gouvernementaux pour faire dire aux scientifiques ce qu’ils ne disent pas

    9 septembre 2025

    Le français est-il en déclin au Québec? Ce qu’il faut savoir

    15 août 2025

    Le « gerrymandering », un outil pour fragiliser la démocratie

    Pieuvre.ca
    • Site web
    • Facebook
    • X (Twitter)

    Répondre Annuler la réponse

    Vous cherchez un contenu?
    Abonnez-vous à l’infolettre!

    Suivez-nous
    Dossiers spéciaux
    • Nuits d’Afrique
    • Fantasia
    • Montréal complètement cirque
    Nos podcasts
    • Entretiens journalistiques
    • Rembobinage
    • Des nouvelles de l’Oncle Sam
    • SVGA
    • Pixels et préjugés
    • Heure supplémentaire
    • Dans les coulisses de…
    Récemment publié
    13 septembre 2025

    La tablette ROG Flow Z13, un compromis sur stéroïdes?

    13 septembre 2025

    Bella Figura: pour tous les goûts

    12 septembre 2025

    Projection #10: 37,2 le matin

    12 septembre 2025

    Des rapports gouvernementaux pour faire dire aux scientifiques ce qu’ils ne disent pas

    12 septembre 2025

    Foundation, saison 3, et le risque de tourner les coins ronds

    Informations
    • Votre semaine tentaculaire
    • Qui sommes-nous?
    • Contactez-nous
    © 2009-2025 Pieuvre.ca. Tous droits réservés.

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Entrée pour rechercher. Appuyez sur Echap pour annuler.

    Gérez votre confidentialité

    Pour offrir les meilleures expériences, nous et nos partenaires utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations de l’appareil. Le consentement à ces technologies nous permettra, ainsi qu’à nos partenaires, de traiter des données personnelles telles que le comportement de navigation ou des ID uniques sur ce site et afficher des publicités (non-) personnalisées. Ne pas consentir ou retirer son consentement peut nuire à certaines fonctionnalités et fonctions.

    Cliquez ci-dessous pour accepter ce qui précède ou faites des choix détaillés. Vos choix seront appliqués uniquement à ce site. Vous pouvez modifier vos réglages à tout moment, y compris le retrait de votre consentement, en utilisant les boutons de la politique de cookies, ou en cliquant sur l’onglet de gestion du consentement en bas de l’écran.

    Fonctionnel Toujours activé
    Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’internaute, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
    Préférences
    L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
    Statistiques
    Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
    Marketing
    Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’internaute sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
    Statistiques

    Marketing

    Fonctionnalités
    Toujours activé

    Toujours activé
    Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
    Gérer les options
    {title} {title} {title}

    logo

     Ne manquez aucun article ou épisode de podcast: abonnez-vous à l’infolettre!