Il y a 150 millions d’années, une petite bestiole a été manifestement malade. Son dernier repas, régurgité dans un coin de ce qui est aujourd’hui l’Utah, a été découvert par des chasseurs de fossiles.
Il y a des fossiles plus prestigieux qu’un reste de vomi. Mais celui-ci est riche en informations, expliquent trois paléontologues dans la revue Palaios : dans un petit « bloc » d’environ 1 centimètre de côté, ils ont identifié 20 osselets non digérés ainsi que du contenu indéterminé qui pourrait être des tissus de l’animal avalé, ou une partie du liquide gastrique du « malade », qui pourrait, lui, être un poisson.
Les os appartenaient possiblement, en tout ou en partie, à un tétard, mais un petit fémur pourrait être celui d’une salamandre.
On connaissait déjà le mot coprolite, qui désigne une crotte fossilisée. Il faudra à présent apprendre le mot régurgitalite.