Si l’accès à des légumes et des fruits frais devrait aller de soi, entre une situation idéale et la réalité, il y a bien souvent un gouffre, en matière d’accès à ce genre d’aliments. Un gouffre que l’entreprise Growgreen propose de remplir – du moins, en partie – avec son jardin hydroponique aspara.
Si l’entreprise n’est certainement pas la première, et probablement pas la dernière, non plus, à proposer un appareil du genre, où un système d’irrigation, alimenté de temps en temps par un ajout de nutriments et d’eau fraîche, permet de faire pousser diverses plantes dans le confort de son foyer, force est d’admettre que la proposition est assez différente pour attirer l’attention.
D’abord, l’apparence : le modèle Stylist lite, celui testé par ce journaliste, a des allures de machine envoyée sur Mars avec Matt Damon (même s’il ne permet malheureusement pas de faire pousser des pommes de terre). Avec des lignes effilées et futuristes, discret et donnant l’impression que toutes ses faces sont utilisées pour assurer la meilleure croissance des semences, le Stylist lite séduit.
En faisant pousser l’inévitable salade, à l’aide des graines et du terreau fournis par la compagnie, on constate, à notre grand plaisir, que le résultat est non seulement délicieux, mais qu’il possède aussi un goût plus agréable, plus « terroir » que celui d’autres laitues cultivées de la même manière. Est-ce imputable au mélange de terre? Au choix des graines? À d’autres conditions? Mystère… Ce que l’on sait, toutefois, c’est qu’en une quinzaine de jours, on se retrouve avec suffisamment de verdure pour se concocter une salade. Et que celle-ci comporte plusieurs variétés de laitues, un autre aspect intéressant du produit.
Pour surveiller la pousse de nos légumes (ou de nos fruits, puisqu’il est possible de cultiver des tomates… ou même des fleurs), l’aspara est accompagné d’une application mobile. Si celle-ci est utile pour lancer le processus agricole, notamment en déterminant les heures d’ensoleillement fournies par l’appareil, il est largement possible, ensuite, de se passer des notifications et du programme lui-même, le temps que nos cultures atteignent le résultat désiré. Des voyants sur le devant de la machine indiquent, de toute façon, lorsqu’il est nécessaire de refaire le plein d’eau, ou d’ajouter des nutriments.
Non, le seul aspect véritablement agaçant – et encore, ledit problème est tout à fait spécifique à l’aménagement du logement de ce journaliste –, c’est qu’en activant la fonctionnalité qui maximise l’exposition des cultures aux rayons du « soleil », histoire d’accélérer la pousse le plus possible, l’appareil émet un genre de lumière pourpre particulièrement puissante qui, lorsqu’observée un peu trop longtemps, donne une couleur verte à tout le reste pendant plusieurs minutes.
La solution? Recouvrir l’appareil de sections de boîtes de carton. Peu technologique, certes, mais ça fonctionne!
Ultimement, le Stylist lite est franchement agréable, si l’on souhaite dépenser les quelque 250 $ nécessaires à l’achat de l’appareil. Pour le même prix, on peut certes acheter beaucoup de laitue, mais il y a certainement quelque chose de plus, à faire pousser soi-même ses légumes, surtout si le marché le plus proche n’est accessible qu’en voiture…