Un demi-million de nouveaux astéroïdes d’un seul coup. Et ce n’est pas parce que des astronomes ont soudain bénéficié d’un télescope plus puissant: ils ont simplement fouillé dans une base de données.
Plus spécifiquement, Alexey Sergeyev et Benoit Carry, de l’Université Côte d’Azur en France, ont analysé des images du Sloan Digital Sky Survey (SDSS), prises entre 1998 et 2009. Le SDSS est un effort massif de catalogage 3D des étoiles dans une grande portion du ciel de l’hémisphère nord, et un effort qui est toujours en cours.
Il a résulté de leur « fouille » 506 200 « nouveaux objets » (et un autre demi-million d’objets déjà connus) qui ne pouvaient pas être des étoiles à cause de leur déplacement dans le ciel. Une estimation de leur couleur et de leur brillance permet de déduire que la majorité seraient des astéroïdes; les autres, des comètes.
Le travail du duo ne devait durer que quelques semaines, expliquent-ils au New Scientist: la moyenne des différentes recherches du même genre, dans le passé, suggérait qu’ils trouveraient quelques dizaines de milliers d’astéroïdes. Il aura finalement fallu un an. Et le fait d’en avoir trouvé autant à partir de cet échantillon laisse croire qu’un travail plus en profondeur avec le reste de la base de données du SDSS ou avec d’autres télescopes, permettrait d’en trouver quelques millions de plus.