La Californie pourrait bien vivre une variation de 54% de sa pluviométrie d’ici la fin du siècle, selon une nouvelle étude du professeur adjoint Da Yang, de l’Université de Californie à Davis. Cela signifie davantage de fortes pluies qui pourraient entraîner des inondations rapides, mais aussi des périodes de sécheresse prolongée.
Dans les travaux, publiés dans Nature Climate Change, M. Yang et ses coauteurs prédisent que l’ensemble de la côte ouest américaine subira des fluctuations mensuelles plus importantes des journées de sécheresse et de pluie extrêmes, particulièrement en Californie.
L’étude porte sur l’oscillation Madden-Julian (OMJ), un phénomène atmosphérique qui influence l’ampleur des pluies dans les Tropiques, et qui peut provoquer quantité d’événements météo, allant des cyclones au-dessus de l’océan Indien aux vagues de chaleur, périodes de sécheresses et inondations aux États-Unis. M. Yang, le principal auteur de l’étude, Wenyu Zhou, et leurs collègues affirment qu’à mesure que le climat terrestre se réchauffe, les facteurs influençant l’OMJ vont prendre de l’expansion vers l’est et donner un « coup d’accélérateur » aux phénomènes météo extrêmes en Californie.
« J’ai été surpris par l’amplitude de ce phénomène », soutient M. Yang. « Une augmentation de 54% de la variabilité des pluies aura de très importants impacts sur l’agriculture, le contrôle des inondations et la gestion de l’eau. »
M. Yang et son équipe ont utilisé des observations satellite et des modèles informatiques pour étudier les interactions physiques des orages et de la circulation atmosphérique dans un contexte de changements climatiques. Ils cherchent à comprendre quels facteurs environnementaux contrôle la taille et la durée des orages, et comment les effets collectifs de ces orages, à leur tour, modifient le climat de notre planète.