L’argent, c’est mal. Mais en avoir toujours plus, c’est bien: voilà le précepte de Money, un remake de Wall Street à la sauce coréenne somme toute assez satisfaisant, qui est présenté dans le cadre du Festival Fantasia, à Montréal.
Désireux de s’en mettre plein les poches, le jeune courtier Il-Hyun s’avère incapable, pendant sa première année de travail, d’impressionner ses collègues et de réussir de bons coups. Cela va changer quand un ami lui parlera du « Ticket », un mystérieux homme d’affaires qui flirte avec la légalité dans le cadre de transactions boursières qui permettent d’engranger de très importants profits.
D’abord renversé par tout cet argent qui vient gonfler son compte en banque, notre jeune courtier tombe rapidement dans la mire de l’inspecteur chef de l’organisme de réglementation des marchés boursiers – l’équivalent de notre Autorité des marchés financiers, au Québec, ou de la Federal Trade Commission, aux États-Unis. Ce même inspecteur tente depuis des années de coincer « The Ticket », et s’engage donc un jeu du chat et de la souris pendant près de deux heures, alors que le personnage principal est irrémédiablement mené à commettre des actes de plus en plus payants, certes, mais aussi de plus en plus dangereux.
Si l’on constate quelques différences scénaristiques, impossible de ne pas penser à Wall Street, le film de 1987 réalisé par Oliver Stone et mettant en vedette Michael Douglas et Charlie Sheen. Dans les deux longs-métrages, on trouve ce jeune premier qui devient rapidement un courtier féroce; on trouve aussi cette jolie jeune femme, d’abord inaccessible, mais qui finira ensuite dans le lit du « héros », et on trouve, finalement, ce couple de parents aux moyens modestes qui entrent en conflit avec leur enfant après que celui-ci eut décidé d’agir comme s’il faisait partie de la haute société.
Que doit-on penser, donc, de Money? Qu’il s’agit d’un film divertissant, mais qu’à l’exception d’une modernisation des outils technologiques utilisés pour les transactions boursières et la vie de tous les jours, le principe est le même que dans le long-métrage classique de 1987: l’argent corrompt, et certaines personnes seraient prêtes à bien des choses pour en accumuler davantage. Voilà d’ailleurs où le film dévoile ce qui est sans doute son point le plus faible: on ignore tout des motivations du méchant, qui possède déjà « assez d’argent pour plusieurs vies ».
Money (2017)
Réalisation: Park Noo-ri
Mettant en vedette: Ryu Jun-yeol, Yoo Ji-tae et Jo Woo-jin
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