La saison 2017 des feux de forêts en Colombie-Britannique, particulièrement violente et dévastatrice, a été entre autres alimentée par les changements climatiques, révèle une étude publiée mardi par Environnement et Changement climatique Canada. L’activité humaine est précisément mise en cause par les chercheurs.
« Au terme de la saison, la superficie brûlée a été de sept à onze fois supérieure à celle attendue lorsque l’influence exercée par les humains sur le climat n’est pas prise en compte », mentionnent les scientifiques dans leurs travaux, qui ont été publiés dans le magazine spécialisé Earth’s Future.
En évaluant deux scénarios, l’un s’appuyant sur un « niveau réaliste » d’influence humaine sur le climat, l’autre sur un « niveau minimal » de cette même influence, les chercheurs ont établi que les changements climatiques d’origine anthropique avaient augmenté de plus de vingt fois la probabilité d’occurrence des températures estivales extrêmes au cours de la saison des feux de forêt de 2017 en Colombie-Britannique.
En combinant températures élevées et conditions sèches, on augmente fortement les risques de déclenchement et de propagation d’un incendie, avec les conséquences que l’on sait.
Dans le cadre de la même étude, les chercheurs ont également conclu que l’influence humaine sur les changements climatiques menant à des feux de forêt extrêmes est une tendance susceptible de s’intensifier si aucune mesure n’est prise.
« Alors que le climat continue de se réchauffer, nous pouvons nous attendre à de plus en plus de saisons de feux de forêt extrêmes et coûteuses, comme celle qu’a connue la Colombie-Britannique en 2017. Cela aura des répercussions croissantes sur de nombreux secteurs, comme la gestion des ressources forestières, la santé publique et les infrastructures », mentionne Megan Kirchmeier-Young, membre de l’équipe de recherche.
Lors de la saison exceptionnelle des feux de forêt de 2017 en Colombie-Britannique, 65 000 personnes ont dû être évacuées de leur domicile, et des millions d’autres ont été exposées à un air vicié par la fumée dangereux pour la santé humaine. En 2017, 1,2 million d’hectares ont brûlé, et ce nombre record sera battu en 2018, mentionne une note d’information publiée au moment de la diffusion des résultats de l’étude.
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