« Les débats publics sur cette question ne devraient pas s’articuler selon une logique de l’«un ou l’autre». Il faut être au fait des enjeux liés aux problèmes courants, mais aussi aux menaces plus lointaines ».
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Le fait d’observer un vocabulaire qui glisse de plus en plus vers l’intuition pourrait être un constat, non pas que des gens mentent, mais qu’ils ne peuvent pas ou ne veulent plus s’accrocher aux concepts traditionnels de « fait » ou de « preuve ».
Au premier trimestre 2025, en France, moins de 3% du temps d’antenne des émissions d’information avait été consacré aux « enjeux environnementaux ».
Parmi les chatbots qui citent leurs sources, plusieurs ont cité comme source deux sites russes reconnus pour leur propension à publier des fausses nouvelles.
Une étude séparée, parue le 31 mars dans la revue Health Promotion International, rappelle que la dissémination de désinformation par les réseaux sociaux, est incontestablement « une menace pour la santé publique ».
Parce que les recherches universitaires des dernières années ont révélé, statistiques à l’appui, que les fausses informations sur les réseaux sociaux émanaient plus souvent de la droite radicale que de la gauche, des élus républicains ont choisi de blâmer la recherche universitaire.
L’étude souligne aussi, par la bande, une faiblesse des notes de la communauté: comme elles reposent sur le bénévolat d’usagers, et des usagers qui, de surcroît, sont anonymes, il est impossible de mesurer la rigueur ou l’expertise de ceux-ci.
Une piste de solution suggérée par les auteurs aux compagnies qui gèrent les réseaux sociaux: implanter des avertissements lorsqu’une personne s’apprête à partager un contenu sur lequel elle n’a pas cliqué. Ce serait une façon de « diminuer les liens partageant de la désinformation ».
En entrevue, le correspondant de Radio-Canada évoque son travail, mais aussi ses craintes face au retour d’une droite de plus en plus extrême, et les défis majeurs que cela représente pour les travailleurs de l’information.
« Les gens disent « pas moi! », mais il appert qu’à l’instar de plusieurs autres travaux de recherche en psychologie, il s’agit en fait d’un problème largement répandu à travers l’ensemble des partis politiques, ainsi qu’à travers une bonne partie du spectre en matière d’éducation. Le problème, ce n’est pas seulement la désinformation, mais les filtres de notre propre esprit. En fait, l’enjeu est peut-être même surtout de ce côté. »