Le spectacle est hypnotisant pour le spectateur et terriblement physique pour les artistes. Certains apparaissent parfois masqués; cela rappelle la tradition des masques africains, mais aussi l’humanité niée aux Noirs durant la traite dont ils furent les victimes.
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Dans ce très beau ballet vivifiant et joyeux, où les mots et les pensées à la fois ordinaires et extraordinaires servent de fond musical pour les mouvements des danseurs, ce sont plusieurs Molly qui apparaissent, toutes différentes et parfois contradictoires comme le sont justement nos pensées.
Au-delà de la vision apocalyptique d’un futur inquiétant où les forces de résilience devront être décuplées, la chorégraphe et danseuse néerlandaise libère par son art toute tension de l’être, tout tabou en nous éclaboussant de son génie subversif et de son rire aux dents métalliques.
Les 17 danseurs et danseuses de la compagnie allemande tanzmainz offrent un spectacle de danse contemporaine incroyablement beau, intensément physique et d’une exécution millimétrée qui transmet une bonne part de son énergie folle au public.
Sans provoquer d’inondation, l’artiste joue de ces fuites dans une chorégraphie performative et sonore, parfois douce parfois proche de la transe. Tout un jeu érotique s’organise avec trois chevelures mouillées, celle de l’artiste et deux autres qu’elle agite dans les airs et sur son corps.
La prestation unique de Searching For Goya réserve une expérience digne des scènes new-yorkaises que la compagnie connaît bien. « Il faut venir à notre rencontre, au nom de la passion de vivre, de la compassion et de l’humanité. »
Assembly Hall joue avec les éclairages, les voix off et les bruitages, une trame narrative, des décors et une mise en scène extrêmement soignés pour proposer un ballet aux séquences d’une créativité époustouflante.
Sans le vouloir ni le chercher, les mini-récits révèlent des aspects décousus et aléatoires d’une société qui vit, qui se remet lentement d’une période difficile où la liberté brimée obligeait à la méfiance ou au secret.
S’agit-il d’une quête de soi à travers le miroir de l’autre, de l’émancipation d’êtres longtemps brimés, ou de la venue au monde d’un idéal rêvé?
Dans Myokine, Anne Plamondon a voulu dégager l’espoir que lui inspiraient ces substances sécrétées par le corps humain en mouvement. Au-delà de leur esthétique irréprochable, ses chorégraphies sont sensibles sans renoncer à la force, puissantes sans renoncer à la douceur, collectives sans renoncer à l’individualité.