À Hong Kong, un ancien mercenaire, qui a déjà combattu au Vietnam, mais aussi au Cambodge et en Thaïlande, est forcé de reprendre du service pour échapper aux sbires d’un caïd dont l’un des lieutenants a commis des actes innommables. Quarante ans après sa sortie, Mercenaries from Hong Kong a récemment eu droit à une projection dans le cadre du Festival Fantasia. L’occasion de voir si ce long-métrage d’une autre époque a toujours sa place dans les esprits.
La première chose qu’il faut souligner, c’est que Jing Wong, à la barre du scénario et de la réalisation, donne dans les thèmes qui sont connus : le passé militaire, le désir de vengeance, les séquences de cascades, les combats au corps à corps, les explosions… Tout a déjà été vu de nombreuses fois. Surtout, les amateurs de cinéma, pour tant soit peu qu’ils s’intéressent aux séries B, ont déjà vu ce mélange d’action mâtinée de comédie, avec ces quelques gags parfois éculés.
Pourtant, pourtant… Il y a quand même quelque chose d’accrocheur, dans ces 90 minutes d’actions qui vont de Hong Kong au Cambodge, et retour. Oui, le film est complètement kitsch, avec ces six compagnons tous habillés de la même façon (et à plusieurs occasions différentes, s’il vous plaît!), ou encore avec ces cascades en voiture qui impliquent de grandes quantités de boîtes en carton vides.
Mais au-delà de cela, il y a une véritable tentative de produire un bon film. Certes, il n’y a rien à voir, ou presque, entre Mercenaries from Hong Kong et les superproductions hollywoodiennes qui commençaient à poindre, à la même époque. Par contre, il est clair que le premier ne disposait certainement pas du même budget que les secondes. En ce sens, le résultat est certainement à la hauteur des moyens, et le film tente de véritablement jeter les ponts d’un monde où évoluent ses personnages, avec un passé, des motifs d’agir, etc.
Côté action, il est tout à fait impressionnant de voir cette série d’attaques, d’affrontements et autres courses poursuites. Sans accès aux images de synthèse, par exemple, ou aux grands moyens pyrotechniques, il a fallu faire avec les moyens du bord, mais le résultat étonne par sa qualité.
Film témoignant d’une autre époque, film kitsch par moments, Mercenaries from Hong Kong demeure un bon divertissement. Une bonne heure et demie d’aventures, d’action et de rebondissements qui valent la peine d’être vus.