Toute bonne chose a peut-être une fin: après cinq saisons d’Only Murders in the Building, cette série mêlant humour et enquête policière a peut-être bouclé la boucle avec une intrigue intéressante, mais aussi l’impression que ces nouveaux épisodes sont peut-être les derniers.
Résumé de la fin de la saison précédente: alors qu’Olivier Putnam, le personnage interprété par Martin Short, se marie avec Loretta (Meryl Streep) dans la cour de l’Arconia, le bâtiment où se déroule la série, on retrouve le corps sans vie de Lester, le portier, dans la fontaine. Qui l’a tué? Pourquoi?
Cette fois, nos policiers (et podcasters) du dimanche devront non seulement confronter la pègre, sous la forme de Téa Leoni, femme d’un gangster italien disparu, mais aussi une autre forme de mafia, celle des ultrariches, avec un trio de personnalités ultrapuissantes dont les visées semblent bien nébuleuses, voire néfastes.
Au même moment, nos héros devront gérer d’autres crises: celle d’un départ massif de résidents, d’abord, alors que quelqu’un semble racheter des logements par dizaines, dans l’immeuble. Ensuite, l’arrivée d’un portier robot, qui amène avec lui la menace de l’automatisation du travail. Et, enfin, cette idée qu’il soit peut-être temps de passer à autre chose. Après tout, Mabel (Selena Gomez) n’habite plus l’Arconia depuis un certain temps, Oliver pense déménager pour vivre avec sa nouvelle épouse…
Bref, tout cela se télescope, et on est un peu tirés à hue et à dia. Non pas que l’intrigue ne soit pas intéressante, ou que l’on n’apprécie pas plusieurs moments particulièrement amusants, y compris la participation de Christoph Waltz, notamment. Mais il est arrivé, à quelques reprises, que l’on sente que le scénario est un peu trop surchargé pour son propre bien. Robots, mafieux, ultrariches… C’est peut-être beaucoup pour seulement 10 épisodes.
Mais… mais c’est encore et toujours Only Murders in the Building: on ne s’ennuie jamais, les interactions entre nos trois personnages principaux sont toujours au point, et encore plus particulièrement entre MM. Martin et Short, grands amis depuis des décennies, et la qualité de la production demeure la même depuis les débuts de la série.
Qu’il s’agisse ou non de la dernière saison – les médias n’ont pas eu accès au 10e et dernier épisode de cette cinquième fournée, avec, on s’en doute, moult révélations –, cette nouvelle dose d’humour et de thriller policier arrive juste à point pour nous permettre de nous changer les idées et de rire un bon coup. Un fauteuil confortable, un bon bol de soupe, Only Murders in the Building… que demander de plus?