Nous vivons dans une simulation. Ou vous vivez dans une simulation? Enfin, peu importe, que vous soyez un cerveau installé dans une combinaison spatiale ou non, il vous faudra détruire un nombre incalculable de robots. Et recommencer. Encore. Et encore. Bienvenue dans Deadzone Rogue.
Développé et publié par Prophecy Games, ce titre, un jeu de tir à la première personne, combine différents aspects du roguelite et du arena shooter. À bord d’un gigantesque vaisseau spatial, qui n’est pas sans rappeler l’USG Ishimura, dans le premier Dead Space, notre personnage devra se frayer un chemin à travers une série de niveaux progressivement plus difficiles, dans l’espoir de comprendre ce qui est arrivé à l’équipage humain… et à nous-même.
Et donc, fidèle à l’esprit de l’arena shooter, d’abord, chaque niveau est une salle dont les portes se referment automatiquement, après y être entré, et à l’intérieur de laquelle il faudra faire place nette avant de pouvoir en sortir.
À l’exception des combats de fin de mission, nous entrons heureusement dans chacun des niveaux en mode « furtif », c’est-à-dire en étant complètement invisible. Cette invisibilité va évidemment disparaître à la seconde où nous utiliserons nos armes, ou que nous lancerons une grenade, mais cela nous permet d’examiner les lieux, tracer le portrait des forces ennemies en présence, et potentiellement trouver un endroit d’où lancer notre assaut.
L’autre dimension du jeu, le côté roguelite, se retrouve d’abord dans la métaprogression, à laquelle il est évidemment impossible d’échapper. Celle-ci semble scindée au moins en deux parties, avec les avantages très terre à terre, d’un côté – par exemple une augmentation des dégâts provoqués chez l’ennemi –, et un peu plus complexe, de l’autre – où l’on peut nous proposer une augmentation de la vitesse de notre déplacement après avoir rechargé notre arme, par exemple.
Comme si cette complexité ne suffisait pas, il faudra non seulement accumuler des points technologiques pour espérer progresser, mais aussi des éléments spécifiques adaptés aux compétences que l’on souhaite améliorer.

Heureusement, on conserva bien sûr ces avancées entre les parties. Pour ce qui est des niveaux, ils semblent parfois dépendre d’un certain degré de hasard, même si des sections demeurent invariablement les mêmes, et qu’autrement, cette variabilité n’est pas très prononcée.
On aura ainsi droit à des corridors similaires, à des couleurs similaires… Les « thèmes » des différentes sections du vaisseau sont respectés.
Injecter une dose de hasard (et de rejouabilité), cela veut aussi dire « mélanger » les armes que l’on nous offre, tout au long de la partie, à savoir des fusils à pompe, des mitraillettes, des mitrailleuses, des fusils d’assaut et des pistolets. En tout, on se battra avec une arme principale, une arme secondaire (toutes deux des armes à feu), un stock de grenades et une arme de corps à corps.
Tout cela peut être amélioré et peut profiter d’effets particuliers additionnels (feu, électricité, etc.). Idem pour notre équipement de protection, que l’on ramassera morceau par morceau parmi les pièces détachées des robots abattus.
Bien franchement, il y a peu de choses négatives à dire sur ce titre qui brasse pas mal d’air: les visuels sont juste assez réussis; les combinaisons d’armes, d’effets et d’éléments spéciaux recueillis à la fin d’un niveau peuvent donner des résultats franchement intéressants, voire palpitants, et il y a de l’action à revendre.
On déplorera, peut-être, certains pics de difficulté, l’impossibilité de conserver son équipement et ses armes en passant d’une mission à une autre, ainsi qu’un bogue franchement frustrant où l’on reste pris dans un élément du décor, mais dans l’ensemble, rien de catastrophique. Loin de là.
Audacieux, juste assez différent de la pléthore de roguelites pour susciter notre intérêt, bourré d’action, de robots et de références à d’autres oeuvres de science-fiction, Deadzone Rogue vaut amplement la peine. À découvrir.
Deadzone Rogue
Développeur et éditeur: Prophecy Games
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu disponible en français (interface et sous-titres)