X-Men’97 n’a pas la prétention de changer le monde. Tant mieux si le public en retire le message qu’il est important d’accepter les personnes qui sont différentes de soi. Mais il est aussi tout à fait possible de simplement profiter d’un produit télévisuel de qualité, à l’action frénétique, qui fait le pari de ramener l’une des grandes franchises d’animation de l’Âge d’or du genre.
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D’une franchise qu’on est en train d’épuiser à l’usure, constamment en crise identitaire, ressort un Dark Phoenix imbécile au possible qui noie ses ambitions dans un raz de marée de ridicule. Il est effectivement temps de mettre fin à la souffrance et de laisser les X-Men, et tous leurs mutants, voler de leurs propres ailes au lieu de les forcer, tel des pantins, à nous divertir bêtement.
Avant de se faire ruiner à petit feu par un univers cinématographique de plus en plus confus et des films de plus en plus déplorables, DC Comics a eu son Watchmen, et Marvel est bien passé à deux doigts d’avoir son Logan. Ce, avant de retomber dans la majorité des pièges qui empêchent habituellement les films de X-Men de se sortir de ce qui les confinent dans la catégorie des divertissements à grand déploiement, sans plus. Néanmoins, pour ce qu’il vaut, Logan a pratiquement tout d’un beau petit miracle et livre sans mal la marchandise.
Bien conscient que « les troisièmes films sont souvent les pires », Bryan Singer ne prend aucune chance et se permet de piger dans tout (ou presque) de ce qui a le mieux fonctionné précédemment pour en doser le tir. Dommage toutefois que la cohésion n’égale pas la longueur de ce long-métrage qui fait grincer des dents plutôt que d’emplir excitation lors de ses 144 minutes plus ou moins mouvementées.