Ultimement, donc, Entre deux mondes, comme l’indique son titre, se plonge dans ce qu’il pourrait convenir d’appeler des limbes sociologiques, cet espace entre l’ailleurs et l’ici, entre deux identités. Ou, peut-être, dans ce qu’il convient de qualifier de nouvelle vie?
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Par une performance solo exceptionnelle de l’actrice Debbie Lynch-White, très bien mise en scène par Édith Patenaude, son texte fort et bouleversant fait trembler le public et l’aide à prendre conscience des dessous inextricables de cette mission nécessaire et quasiment impossible qu’est le travail humanitaire.
Ces trois histoires sélectionnées de l’ouvrage de Calvino sont superbement illustrées, racontées, mises en musique avec tout le soin qui convient. Des intermèdes drôles et délicats ajoutent à l’expérience du spectateur et à ses réflexions, à l’instar de Monsieur Palomar.
L’ensemble est un pur divertissement et on rit du début à la fin; l’équipe projette de faire d’autres shows, et on a hâte d’y aller.
Les remugles donnent l’impression d’une oeuvre qui n’arrive pas à atteindre l’objectif qu’elle s’est elle-même fixé. Comme si, justement, les thèmes abordés échappaient in extremis aux phrases de l’autrice.
Les artistes discutent longuement et nous offrent tout. Et c’est en les laissant s’exprimer qu’ils ont trouvé ce qui était au-delà d’eux-mêmes, qu’ils ont été plus qu’eux-mêmes et qu’ils ont vaincu le processus. Voilà, c’est fait. Vous l’avez créée, votre pièce.
Si la photographie c’est écrire avec de la lumière une seconde d’éternité, l’œuvre de Michèle Nguyen, Marie sur le pavé, c’est aussi un peu d’éternité écrite avec les mots qu’il faut.
La pièce pousse à de multiples réflexions. Et cela fait du bien dans un monde où – et la pièce le dénonce aussi – on agit avant de réfléchir, quand toutefois on réfléchit…
Au son de multiples extraits radiophoniques, Internet ou de conférences accompagnés de musiques, six des artistes s’adressent au public dans une chorégraphie bien orchestrée. Un fantôme silencieux rode qui rappelle que la fin concerne tout un chacun et que tout le monde le sait.
Il n’est pas sûr qu’être cousins ou même frères aide à réduire la violence. Il semble que depuis Caïn et Abel, les rivalités, les jalousies, les idéologies, les « bonnes raisons » de rejeter l’autre, de le trouver gênant et de refuser même qu’il existe aient prospéré sur notre belle planète.