Avec de très bons comédiens – saluons notamment le jeu de Jules Ronfard, Clémence Dufresne-Deslières, Valérie Tellos et celui de l’excellente Lyna Khellef – et une savante utilisation d’un espace scénique réduit, Julie est une oeuvre particulièrement solide qui permet un savoureux télescopage entre drame et humour, le tout en lien avec un drame qui hante toujours la mémoire collective du Québec. À voir.
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Le garçon de la dernière rangée pose de nombreuses bonnes questions. Malheureusement, en s’éparpillant un peu trop pour son propre bien, la pièce nous laisse avec l’impression que la chose est incomplète. Bref, comme le mentionne le personnage du professeur de littérature, il nous manque une bonne fin. Quelque chose qui nous surprenne, mais qui nous indique que cela ne pouvait se conclure autrement…
On rit beaucoup, souvent jaune, ou on grince des dents devant la violence des propos, mais la justesse du jeu des comédiens et l’intelligence du texte fait de ce spectacle un pur divertissement pour un public averti.
« Dans ce monde de marde aseptisé où on pense toutes que c’est de notre faute à nous autres, les femmes, on pourrait dévier de temps en temps pis avoir du fun… en attendant le bonheur. »
L’oeuvre est un récit extrêmement tendre et touchant, paradoxalement comique par moments, rempli de références aux thèmes qui intéressent sa génération.
L’écriture de Simon Boudreault est non seulement vive et relevée, elle est aussi formidablement structurée et pleine de rebondissements et de surprises.
Le sexe fort ne se retrouve pas du côté où on l’aurait attendu, au départ.
Quatre amis veulent changer le monde. Le hic? Ils travaillent dans une entreprise qui produit des aliments pour bébés. Cela ne les empêchera pas de tout donner pour essayer, dans le cadre de Fairfly, une pièce présentée en webdiffusion par La Licorne et la compagnie La Manufacture.
Écrite et mise en scène par Amélie Dallaire, qui interprète aussi le personnage de Françoise aux côtés de son ami Mathieu Quesnel incarnant son amoureux Fred, La fissure met en scène un couple à fleur de peau et l’Esprit de leur relation, ce troisième personnage qu’on ressent, mais qu’on ne voit jamais. Ici, seuls les mots (pas toujours les bons) servent à tracer les contours de cette chose invisible et impalpable.
Anton Tchekhov n’est ni le premier ni le dernier monument de l’art dramatique à être interprété, repensé, voire métamorphosé pour être proposé de manière à la fois fidèle et totalement différente de ce qu’il a écrit. Avec Cr#%# d’oiseau cave, c’est une version québécoise de La Mouette qui est présentée à La Licorne. Et si le résultat ne donne peut-être pas autant à réfléchir que la version originale, on peut dire que l’on passe quand même un très bon moment des plus divertissants.