Anaïs « RISE » Gilles et Delande « DJUNGLE » Dorsaint ont le rythme au corps; quand les spectateurs s’installent dans la salle, ils sont ainsi déjà sur scène, à bouger sur le fond de musique électronique proposée par les musiciens présents.
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Dix-sept solos répartis durant les trois soirées de représentation, cela signifie dix-sept personnages féminins aux personnalités bien affirmées, aux sentiments et aux manières de bouger toutes différentes les unes des autres.
La danseuse Chi Long s’interroge sur son identité riche et plurielle dans le cadre d’un spectacle agréable, bien que parfois déroutant, avec de belles capsules chorégraphiées qu’on aurait voulu plus nombreuses.
Sans provoquer d’inondation, l’artiste joue de ces fuites dans une chorégraphie performative et sonore, parfois douce parfois proche de la transe. Tout un jeu érotique s’organise avec trois chevelures mouillées, celle de l’artiste et deux autres qu’elle agite dans les airs et sur son corps.
Sans le vouloir ni le chercher, les mini-récits révèlent des aspects décousus et aléatoires d’une société qui vit, qui se remet lentement d’une période difficile où la liberté brimée obligeait à la méfiance ou au secret.
Il n’est pas sûr qu’être cousins ou même frères aide à réduire la violence. Il semble que depuis Caïn et Abel, les rivalités, les jalousies, les idéologies, les « bonnes raisons » de rejeter l’autre, de le trouver gênant et de refuser même qu’il existe aient prospéré sur notre belle planète.
Par des procédés relativement simples, mais très ingénieux, qui produisent les mouvements délicats de cet univers original, les artistes enchantent les spectateurs.
Il est des spectacles qui laissent la spectatrice que je suis plutôt perplexe. Ils sont rares, mais I miss grandma so sad présenté au théâtre de la Chapelle à Montréal est de ceux-là.
Beaucoup de créativité dans des détails comme la couleur des langues ou d’autres… Il faut regarder partout et ne pas trop chercher la logique de la narration. Les chœurs sont là pour émouvoir, plus que pour raconter.
Malaise dans la civilisation est un spectacle audacieux dans son intention et tout à fait réussi dans sa réalisation. Difficile de s’empêcher de rire du début à la fin. Et pourtant rien n’est drôle.