Dans ce très beau ballet vivifiant et joyeux, où les mots et les pensées à la fois ordinaires et extraordinaires servent de fond musical pour les mouvements des danseurs, ce sont plusieurs Molly qui apparaissent, toutes différentes et parfois contradictoires comme le sont justement nos pensées.
Browsing: spectacle
Au-delà de la vision apocalyptique d’un futur inquiétant où les forces de résilience devront être décuplées, la chorégraphe et danseuse néerlandaise libère par son art toute tension de l’être, tout tabou en nous éclaboussant de son génie subversif et de son rire aux dents métalliques.
L’oeuvre trace le portrait d’un homme ouvert, génial, sensible, au sens de l’humour aiguisé, un vrai bienfaiteur de l’humanité, mais qui fut très seul sa vie durant et qui succomba au joug implacable d’une machine imbécile et à l’opposé des siennes, à la fois obtuse et criminelle.
Les 17 danseurs et danseuses de la compagnie allemande tanzmainz offrent un spectacle de danse contemporaine incroyablement beau, intensément physique et d’une exécution millimétrée qui transmet une bonne part de son énergie folle au public.
Entre art et science, la Rébellion du Minuscule permet de penser la contradiction et l’entre-deux, et de sortir de ce besoin pathologique qu’ont beaucoup d’entre nous de s’accrocher à des pseudos certitudes et de tout ranger dans des cases hermétiques pour en opposer les contenus plutôt que d’essayer d’en comprendre toute leur complexité.
L’intrigue et les dialogues du Misanthrope constituent un reflet fidèle d’une partie de la société dans laquelle nous vivons et, plus profondément, s’appuient sur des constats éternels de ce que l’on peut espérer de nos rapports humains.
Sans provoquer d’inondation, l’artiste joue de ces fuites dans une chorégraphie performative et sonore, parfois douce parfois proche de la transe. Tout un jeu érotique s’organise avec trois chevelures mouillées, celle de l’artiste et deux autres qu’elle agite dans les airs et sur son corps.
La prestation unique de Searching For Goya réserve une expérience digne des scènes new-yorkaises que la compagnie connaît bien. « Il faut venir à notre rencontre, au nom de la passion de vivre, de la compassion et de l’humanité. »
Le florilège étonne toujours et le public (tout comme les fantômes de La Tulipe) espère vivement une nouvelle guirlande de contes, l’an prochain. Mais avant de partir, faisons une dernière prière. Pour que le père Noël, quand il descendra du ciel, n’oublie pas notre petit soulier, assurons-nous de rester sages (ou pas) toute l’année.
Si l’archet magique de Julie Triquet était bien au rendez-vous, mentionnons aussi la généreuse et bien sentie prestation de Jonathan Goldman, au bandonéon.