« Les Canadiens doivent avoir accès à des nouvelles de qualité, fondées sur des faits et c’est pour ça qu’on a déposé la Loi sur les nouvelles en ligne. Les géants du web doivent être plus transparents et rendre des comptes aux Canadiens. »
Browsing: revenus publicitaires
Presque la moitié des revenus publicitaires de l’imprimé ont ainsi disparu, indique l’agence fédérale.
Déjà mal en point en raison de la lente érosion des revenus publicitaires, puis matraqués par la quasi-disparition des entrées d’argent en raison de la pandémie, voilà que les médias canadiens sont en plus affectés par l’effritement de la confiance du public envers la radio, les journaux, la télévision et les sites d’information, révèle la plus récente déclinaison canadienne du Digital News Report, publié par le Reuters Institute et l’Université Oxford.
Le Groupe Capitales Médias, qui possède six quotidiens et un hebdomadaire, dont Le Soleil (Québec), La Voix de l’Est (Granby) et Le Droit (Ottawa-Gatineau), lance l’éponge, mais Québec n’entend pas laisser le navire couler: après avoir annoncé qu’il envisageait de se placer sous la protection de la loi contre les créanciers, le conglomérat a été renfloué à hauteur de 5 millions de dollars par le gouvernement Legault.
Pour sauver le journalisme de toutes les menaces qui rôdent, il faudra non seulement convaincre le public de payer pour obtenir une information de qualité, mais carrément convaincre ces personnes de vouloir simplement s’informer.
La philanthropie, nouvelle pierre d’assise du journalisme? Au Royaume-Uni, le quotidien The Guardian annonçait récemment avoir dépassé la barre du million de lecteurs payants en ligne, obtenant du même coup suffisamment de fonds pour sortir la tête de l’eau. Une bonne nouvelle pour le milieu des médias, mais qui pourrait n’être qu’épistolaire.
La longue saignée se poursuit: suite à la transition de la structure du journal La Presse vers un modèle fonctionnant maintenant entre autres grâce à la philanthropie, voilà que 37 des 500 employés du quotidien de la rue Saint-Jacques perdent leur poste. De quoi pousser l’intersyndicale de la Centrale des syndicats nationaux (CSN) à appeler Québec et Ottawa à l’aide.
Face à la crise des médias, le gouvernement fédéral doit revoir les règles fiscales liées à l’achat de publicité dans les journaux et sur les sites web médiatiques, histoire de venir en aide au secteur canadien de l’information.
C’est un fait, au Canada comme ailleurs, les grands noms de l’univers numérique, les Facebook, Google, Amazon, Apple et Microsoft de ce monde – GAFAM pour les intimes -, continuent de consolider leur importance et leur force en ligne. Selon la plus récente édition du Rapport sur les tendances du Fonds des médias du Canada, toutefois, les consommateurs sont de plus en plus à la recherche d’alternatives viables.
Un autre média web vient de tomber, victime de revenus publicitaires insuffisants; le portail technologique Branchez-Vous a annoncé mardi, par la voix de son propriétaire, Média Happy Geeks, qu’il fermera ses portes à la fin du mois.