Depuis un an, les chercheurs qui travaillent sur le SRAS-CoV-2 ont pris l’habitude de publier leurs études rapidement, souvent sur des sites de prépublication où ces articles n’ont été soumis à aucune révision. Leurs travaux sont-ils moins fiables pour autant? Difficile de trancher, constate le Détecteur de rumeurs.
Browsing: publications scientifiques
Ces 20 dernières années, on a recensé 176 journaux scientifiques disparus du web, parmi ceux qui étaient en accès libre. Et il ne s’agit peut-être que de la pointe de l’iceberg, s’inquiètent des scientifiques.
L’un des Nobel de médecine de cette année portait en 2017 un jugement sévère sur l’évolution des publications dans son propre domaine, qui conduit, disait-il, à faire paraître de plus en plus d’études qui contiennent beaucoup d’interprétations mais peu de preuves. Dans un texte d’opinion paru dans la revue Nature, il donnait même en exemple certains de ses propres travaux.
L’initiative internationale pour rendre une grande partie des articles scientifiques gratuits, immédiatement après leur publication — le Plan S — est retardée d’un an.
L’un des plus importants éditeurs de publications scientifiques frauduleuses vient d’être frappé d’une amende de 50 millions de dollars.
Une base de données des articles scientifiques qui ont dû être ensuite retirés des archives de leurs revues, révèle que la croissance du phénomène est en bonne partie nourrie par une croissance de la surveillance des revues: elles sont plus vigilantes et sont devenues plus nombreuses à reconnaître le sérieux du problème.
Un plan « radical » pour rendre toute la recherche scientifique accessible gratuitement dès sa publication, d’ici deux ans. Certains éditeurs ne sont pas contents.
Voilà qu’un journal scientifique se fait applaudir parce qu’il annonce qu’il acceptera de publier des recherches… qui arrivent « en deuxième place ».
Quel avenir pour la communication scientifique en français? Les experts semblent dire qu’il faut miser sur l’éducation — et sur la communication pour le grand public plutôt qu’entre les chercheurs.
C’est la menace qu’a fait planer un élu républicain, et non le moindre, puisqu’il préside le Comité de la Chambre des représentants sur la science.