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La palme du spectaculaire et de l’interprétation théâtrale revient sans conteste à la contralto Marie-Nicole Lemieux, qui a reçu la part belle de l’ovation finale. Dans le rôle épouvantable d’Azucena, mère infanticide involontaire et meurtrière présumée, Lemieux nous en a mis plein la vue.

Présenté et enregistré à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts, en 2019, l’opéra Carmen, de Bizet, produit par l’Opéra de Montréal, est désormais disponible en webdiffusion.

Vendredi soir dernier avait lieu la première de l’opéra de Donizetti, Lucia di Lammermoore, une production de l’Opéra de Montréal, dans une mise en scène de Michael Cavanagh (Aïda, Suzanna, Otello, Nixon in China). Devant les décors du regretté Robert O’Hearn, et sous les éclairages d’Anne-Catherine Simard-Deraspe, c’est Fabrizio Ventura qui était dans la fosse, aux commandes de l’Orchestre Métropolitain.

Vendredi soir était soir de première, à la Maison symphonique de Montréal. En effet, le spectacle présenté était la première coproduction de l’Opéra de Montréal avec l’Orchestre métropolitain. C’était aussi la toute première fois que le chef Yannick Nézet-Séguin dirigeait le seul opéra écrit par Ludwig van Beethoven: Fidelio. Celui-ci était présenté en version concert, ce qui explique le choix de la Maison symphonique. Cela limitait le nombre de spectateurs, mais permettait aussi de bénéficier d’une acoustique supérieure.

De sa première représentation le 3 mars 1875 à aujourd’hui, Carmen de Georges Bizet, l’opéra le plus populaire de l’histoire est aussi celui qui multiplia les scandales. L’Opéra de Montréal achève sa saison avec une version de Carmen soignée et agréable, une belle mise en scène et des costumes magnifiques, des chanteurs excellents qui se font aussi bons acteurs voire danseurs, mais une version pour laquelle on pourra peut-être reprocher un certain manque d’audace. Le politiquement correct est aussi à l’œuvre.

C’est Rigoletto, un des opéras « populaires » de Giuseppe Verdi qui ouvrait, samedi soir, la 39e saison de l’Opéra de Montréal, à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Les autres représentations auront lieu les 18, 20 et 22 septembre.

Samedi soir, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, avait lieu la première de Roméo et Juliette, dans la version de Charles-François Gounod, créée en 1867, au Théâtre lyrique à Paris. Les autres représentations auront lieu les 22, 24 et 26 mai.

À l’Opéra de Montréal, le 16 septembre dernier, avait lieu la première de l’opéra Tosca, de Puccini, dans une mise en scène de José Maria Condemi et Andrew Nienaber (remontage), sous la direction du chef Giuseppe Grazioli. Les rôles principaux sont tenus par Melody Moore-Wagner, soprano, dans le rôle de Floria Tosca, Giancarlo Monsalve, ténor, dans le rôle de Mario Cavaradossi et Gregory Dahl, baryton, dans celui de l’infâme Scarpia.

C’est Don Giovanni de Mozart qui est donné actuellement par l’Opéra de Montréal, à partir du célèbre livret de Lorenzo Da Ponte et sous la direction de Jordan de Souza. La distribution est entièrement canadienne et les résultats sont entièrement satisfaisants.
Dans une mise en scène simple mais pas trop sobre et dans un seul décor, l’action est enveloppée dans des éclairages très ajustés et judicieux. Quelques ajustements sont cependant à prévoir quand on reproduit les silhouettes des chanteurs par un éclairage horizontal. En effet, à un moment, il manquait une des silhouettes sur le mur car la chanteuse n’était pas au bon endroit.
Autre petit bémol : la statue du commandeur, invitée à souper chez le « gentilhomme » Don Giovanni, et censée lui faire peur avant de le précipiter dans les enfers, est peu impressionnante, arrivant tout juste à l’épaule du coquin. Mais la voix combien profonde et puissante de la basse Alain Coulombe, réchappe la scène et nos oreilles résonnent encore de ses effrayantes menaces.
En Don Giovanni, le baryton canadien Gordon Bintner, réussi à être à la fois efficacement charmant et sincèrement détestable. Poursuivi par une Donna Elvira vengeresse et pourtant faible, qui se démène pour mettre en garde les autres femmes contre les manœuvres trompeuses du charmeur pathologique. Mais, au fond, ces avertissements n’ont pour but que de garder le vil séducteur pour elle seule.
Le narcissisme du personnage est si universel que le livret de Lorenzo Da Ponte, écrit au 18e siècle, est malheureusement fort d’actualité et traversera toujours les âges. Ainsi, le choix de situer l’action dans un décor des années 1940, ne détonne pas du tout avec le propos de l’œuvre.
Comme dans plusieurs œuvres de l’opéra comique, le rôle de valet est tout aussi riche que celui du personnage principal. Et, pour ne rien gâcher, le Leporello de Daniel Okulitch est tout à fait à la hauteur : rempli d’humour et de désespoir, chanté avec justesse et expressivité.
Pour la justesse, il n’y a rien à redire. Tous les chanteurs sont généreux, à la hauteur et suffisamment bons acteurs. Notons cependant la fraîcheur sublime d’Hélène Guillemette en Zerlina, la justesse dramatique d’Émilye Dorn en Donna Anna et, surtout, les coloris magnifiques de la suave voix de Layla Claire en Donna Elvira, sa drôlerie et son intensité.
Un bon orchestre, une direction précise et enjouée, de très bon chanteurs et une histoire indémodable: chanceux sont ceux qui n’y étaient pas, car il reste les représentations du 15, du 17 et du 19 novembre.

Samedi soir, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts, avait lieu la première de l’opéra Aïda, du compositeur Giuseppe Verdi. Le Chœur de l’Opéra de Montréal et l’Orchestre Métropolitain étaient sous la direction de Paul Nadler qui a déjà dirigé plusieurs productions avec l’Opéra et dont la dernière était Turandot, en 2014.