Browsing: modifications génétiques

Y aurait-il une raison pour faire de « OGM » une catégorie d’aliments complètement à part des autres? Tous les faits vont à l’encontre de cette croyance, entre ce que l’humanité a appris de l’agriculture depuis 10 000 ans et de la biologie depuis 200 ans.

Grâce à sa capacité à modifier l’ADN, la technologie CRISPR suscite beaucoup d’espoirs pour le traitement des maladies génétiques. Toutefois, il reste du chemin à faire: des études révèlent que ça pourrait faire disparaître des portions du génome, voire des chromosomes entiers, chez les embryons humains.

Depuis bientôt 10 ans, des scientifiques testent en laboratoire des méthodes de génie génétique destinées à améliorer le contrôle des espèces nuisibles: le forçage génétique. Cette technique, qui consiste à introduire des mutations génétiques héréditaires dans une espèce donnée, est prometteuse en théorie, notamment pour éliminer des insectes transmettant des maladies, contenir des infections aux champignons ou pour contrôler des populations envahissantes de rongeurs, relève la revue Nature.

Les modifications génétiques de l’embryon sont peut-être à nos portes, mais comment les encadrer? C’est pour apporter un éclairage que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rassemblera les 18 et 19 mars un panel de 18 experts à Genève, en Suisse —chercheurs, avocats et éthiciens. Bien qu’il y ait une urgence à uniformiser ces pratiques à l’échelle internationale, certains chercheurs craignent que cela ne mette un frein à leur recherche.

Rien de plus facile que de faire des prévisions en début d’année… surtout si on se garde bien de rendre des comptes 12 mois plus tard.

La dernière tuile qui tombe sur la tête de CRISPR fait plus mal que les précédentes: non seulement cette technologie peut-elle endommager les gènes qu’elle tente de réparer, mais les dommages pourraient apparemment être plus lourds que prévu.

C’est une histoire qu’on aurait pu imaginer dans la télésérie policière CSI: en achetant sur Internet un simple « kit génétique » coûtant environ 300$, « des criminels pourraient manipuler leur propre ADN pour éviter leur détection par les bases de données de la police », selon le quotidien britannique Daily Mail.

Sommes-nous à deux doigts de pouvoir manipuler des gènes humains pour prévenir des maladies? C’est ce que laissent croire des résultats de recherche qui ont continué de s’additionner en 2017 et qui, tous, tournent autour de la technologie CRISPR.

Si les résultats publiés la semaine dernière sur des embryons humains génétiquement modifiés sont bel et bien le signe d’une percée en génétique, sont-ils pour autant le signe avant-coureur de bébés conçus « sur mesure »? On ne le saura pas avant au moins une décennie, et encore, on n’est même pas sûr d’avoir fait cette semaine un pas vers ce scénario inquiétant.