Browsing: journalisme scientifique

L’influence des revues scientifiques « prédatrices » ou « frauduleuses », c’est-à-dire celles qui publient tout ce qu’on leur envoie moyennant un généreux paiement, n’est pas à sous-estimer: une enquête révèle qu’un grand nombre d’entre elles font toujours partie de la base de données scientifique Scopus, l’une des plus utilisées par les chercheurs.

Chaque année, le blogue Retraction Watch fait son bilan des erreurs de publication les plus mémorables des 12 derniers mois — celles assez grosses pour avoir conduit à une rétractation, c’est-à-dire le retrait d’un article publié. Sans surprise, la COVID-19 domine là aussi cette année.

Vous êtes partisan de l’accès gratuit aux recherches scientifiques et vous voulez que vos recherches soient accessibles à tous les lecteurs d’une revue scientifique prestigieuse dès leur publication? L’éditeur de la revue Nature est finalement d’accord. À condition que vous payiez 9500 euros.

À une époque où il est plus que jamais nécessaire, pour les journalistes, de savoir vulgariser la science pour expliquer des phénomènes importants, que ce soit les changements climatiques ou encore la pandémie de COVID-19, par exemple, les reporters d’ici sont-ils assez calés pour accomplir cette tâche sans trop de problèmes? Une récente étude laisse entendre que oui.

Ces 20 dernières années, on a recensé 176 journaux scientifiques disparus du web, parmi ceux qui étaient en accès libre. Et il ne s’agit peut-être que de la pointe de l’iceberg, s’inquiètent des scientifiques.

Rien de plus facile que de faire des prévisions en début d’année… surtout si on se garde bien de rendre des comptes 12 mois plus tard.

La désinformation en science ne vient pas seulement d’actrices, de gourous ou d’hurluberlus. Des universités respectées publient parfois des communiqués de presse à l’intérieur desquels se glissent des affirmations douteuses ou des conclusions exagérées. Que devrait faire Eurekalert, la plateforme par excellence des communiqués de presse en science?

Les revues scientifiques et les universités s’astreignent depuis deux décennies à resserrer les contrôles pour éviter les conflits d’intérêts. Pas encore assez, à en juger par une enquête journalistique qui a révélé samedi qu’une des sommités mondiales de la recherche sur le cancer du sein avait « oublié » de révéler 3 millions et demi de dollars en paiements reçus des compagnies du secteur de la santé.