L’intelligence artificielle a fait d’indéniables progrès ces dernières années. Mais le discours enthousiaste fait qu’on a peut-être trop peu parlé des limites de l’IA, limites qui la rendent incapable d’accomplir les exploits que promet l’industrie.
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Au dire des auteurs des travaux, la plupart des études portant sur l’IA capable de jouer aux échecs se concentrent sur le fait de jouer des coups augmentant les chances de gagner. Mais cela ne permet pas toujours d’avoir des parties intéressantes.
Melissa Malzkuhn, qui enseigne à l’Université Gallaudet de Washington, une institution pour les sourds et malentendants, voit du potentiel dans ce travail, même si elle qualifie certaines des traductions réalisées par l’IA « d’inintelligibles ».
Malgré sa popularité dans le monde de l’éducation, aucune étude n’a démontré la validité de la théorie des intelligences multiples. L’intelligence semble plutôt être un facteur général unique qui influence la réalisation de différentes tâches cognitives. Et l’idée que le cerveau serait séparé en différents « modules » ne correspond plus aux connaissances en neurologie.
Les mathématiques ne sont peut-être pas très utiles dans la nature, mais ce qui intéresse les biologistes, c’est de mieux comprendre comment cette capacité à calculer est venue à nos lointains ancêtres.
En tout, le cerveau humain abrite entre 85 et 100 milliards de neurones. Mais sachant que chaque neurone a plusieurs connexions avec ses voisins — et que les chercheurs ont identifié des cas inédits de 50 connexions — la marche est encore haute.
Et cette étude a été publiée le même jour qu’une seconde étude, sur les chimpanzés celle-là, qui montre, elle aussi, leur capacité à utiliser de « l’information sociale » — en d’autres termes, apprendre en observant les autres individus de leur groupe.
Estimer un petit nombre d’objets — par exemple, des fruits — peut s’avérer utile dans la nature, mais compter un grand nombre nécessite une forme de réflexion ou de pensée abstraite qui nous serait unique.
« Les discours alarmistes sur les risques existentiels ne sont pas constructifs », conclut l’éditorial. « Les discussions sérieuses sur les risques réels, et de réelles actions pour les contenir, le sont. »
À l’échelle mondiale, seulement 22 % des professionnels oeuvrant dans ce domaine sont des femmes, comparativement à 39 % dans l’ensemble des domaines scientifiques.