La balle est dans le camp des gouvernements et de leurs citoyens, rappelle le document-synthèse, comme elle l’était déjà il y a 30 ans.
Navigation : giec
« Ces poursuites ont aussi un impact sur le marché financier. Sans qu’elles n’impliquent directement et spécifiquement les institutions financières, ces poursuites changent leur perception du risque et leurs attitudes face aux activités à haute valeur en carbone. »
Si certains calculs tiennent, tout nouveau projet d’exploitation pétrolière, comme le projet Bay du Nord au large de Terre-Neuve, annoncé la semaine dernière, court donc le risque d’arriver trop tard.
Ce que ce dernier rapport du GIEC démontre, c’est qu’agir sur le climat n’est pas limité par un manque de connaissances scientifiques ou d’options technologiques, mais par des structures de pouvoir bien enracinées et par une absence de volonté politique.
Toutes les questions sur l’avenir des changements climatiques n’ont pas été résolues dans ce 6e rapport — les seuils exacts des « points de bascule » de notre planète sont de gros points d’interrogation.
Le GIEC n’a pas pour mission de faire des recommandations: il fait une synthèse des connaissances et il présente, sur la base de ces connaissances, une évaluation des bénéfices ou des conséquences qu’auront différents niveaux d’actions.
La crise climatique et la guerre menée par la Russie s’articulent autour d’un point commun: les combustibles fossiles.
L’amélioration des connaissances scientifiques a permis d’éclaircir les quelques zones d’ombre qui existaient encore.
Pour des raisons politiques, les mots « carburants fossiles » ont disparu du résumé du rapport du GIEC.
Les détracteurs de la science du climat aiment bien utiliser le mot « alarmiste » quand ils parlent des climatologues. Et pourtant, les chiffres démontrent que les prédictions contenues dans les précédents rapports du GIEC ont plutôt joué la carte de la prudence.