Certains scientifiques croient qu’on pourrait aussi, grâce à ces données, se projeter dans l’avenir. Un groupe a ainsi tenté d’en tirer un modèle prédictif sur les espèces qui seraient les plus vulnérables à un futur coronavirus.
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Il s’agit d’une algue unicellulaire du groupe des cryptomonades, qu’on retrouve un peu partout dans des bassins d’eau douce.
Il existe déjà, depuis 2012, le Projet 1000 Génomes qui était lui aussi fixé sur l’idée de diversité, mais qui avait plus précisément pour but de cataloguer les variants, rares ou non, dans 26 différentes populations.
Ce sont deux disciplines que tout séparait il n’y a pas si longtemps, et que les progrès technologiques sont en train de rapprocher: aux frontières de l’archéologie et de la génétique, voici l’archéogénétique.
Les premiers scientifiques qui ont péniblement reconstitué les génomes d’humains ayant vécu il y a des milliers d’années, auraient eu de la difficulté à croire qu’à peine deux décennies plus tard, on en serait rendu à pouvoir étudier les gènes… des microbiomes de ces mêmes humains.
Une collaboration à l’échelle internationale entre chercheurs, dont des scientifiques de l’Université d’Adélaïde, en Australie, et de l’Université de la Saskatchewan, a permis de découvrir de nouvelles variations génétiques dans les génomes du blé et de l’orge. Cette percée représente une avancée importante pour la mise au point de variétés plus productives de ces deux plantes très largement utilisées par l’industrie agricole mondiale.
Ce n’est plus un secret que le gouvernement chinois a beaucoup investi dans les technologies de reconnaissance faciale —technologies qui, dans une société qui investit également beaucoup dans la surveillance vidéo, peuvent permettre de suivre à la trace une personne. Voilà que l’ADN pourrait théoriquement permettre d’aller encore plus loin.
Nos génomes commencent à révéler l’existence d’ancêtres ou de cousins préhistoriques dont on ne soupçonnait même pas l’existence: ni Néandertaliens ni Dénisoviens, ces « fantômes », comme on les appelle, révèlent que les Homo sapiens ont un arbre généalogique encore plus touffu.
Il y a 650 millions d’années, vivait dans les océans une petite bestiole qui fut peut-être l’ancêtre de tous les animaux d’aujourd’hui, nous y compris. Et cette bestiole serait venue avec quelque chose d’étonnamment durable: jusqu’à 55% de nos gènes étaient peut-être déjà présents dans ce tout premier animal.
Pour réussir à décoder des génomes anciens, il faut avoir la chance de découvrir des ossements bien préservés. Mais au bout du compte, à qui appartiennent ces os? Et qui peut obliger un laboratoire à ne pas les accaparer indûment?