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Ces 17 millions de virus dont on a décodé le génome constituent un chiffre plus important aux yeux des experts, parce que c’est grâce à ce nombre gigantesque — du jamais vu dans l’histoire des épidémies — que les virologues en savent désormais davantage sur la vitesse à laquelle un virus — et pas seulement celui-là — peut évoluer.

Les biologistes n’ont pas d’explications quant à l’utilité de génomes aussi ambitieux. En théorie, un plus gros génome signifie une plus grosse dépense d’énergie pour l’être vivant, puisqu’il lui faut continuellement « accéder » aux parties du génome qui produisent les protéines nécessaires à son bon fonctionnement.

Une première tentative d’élevage du cheval avait eu lieu il y a 5500 ans, plus à l’est, dans les steppes de ce qui est aujourd’hui le Kazakhstan, et elle s’est vraisemblablement soldée par un échec, puisque cette lignée, révèlent les génomes de cette période, n’a pas laissé de descendance. 

Il faut comprendre qu’il ne s’agit pas « l’apparition » de la sexualité. Longtemps auparavant, la détermination du sexe du futur individu était probablement fonction de facteurs environnementaux comme la température — c’est le cas aujourd’hui chez certaines espèces de poissons et de reptiles.

Par essais et erreurs, les experts tentent de découvrir les véritables fonctions de ces gènes ou, à l’inverse, de découvrir quel serait le génome « minimal » qui permettrait encore à un tel organisme de vivre et de se reproduire. 

En filigrane, c’est la biologie humaine, bien plus que la biologie des primates, qui intéresse ceux qui vont plonger dans ces génomes, incluant l’étude de nos maladies causées ou aggravées par des mutations encore mal connues.

Il existe déjà, depuis 2012, le Projet 1000 Génomes qui était lui aussi fixé sur l’idée de diversité, mais qui avait plus précisément pour but de cataloguer les variants, rares ou non, dans 26 différentes populations.

Ce sont deux disciplines que tout séparait il n’y a pas si longtemps, et que les progrès technologiques sont en train de rapprocher: aux frontières de l’archéologie et de la génétique, voici l’archéogénétique.