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Les gigantesques feux de forêt et de broussailles de 2019 et 2020 en Australie, un événement surnommé « l’été noir », sont un « réveil draconien » démontrant les effets extrêmes des changements climatiques dans ce pays-continent, selon un groupe d’experts qui a publié une nouvelle étude se penchant sur les facteurs ayant provoqué cette catastrophe.

En janvier, les incendies qui ont ravagé 58 000 km2 de forêts en Australie étaient en lice pour devenir l’événement marquant de 2020 — si un virus n’était pas venu monopoliser l’actualité. En envoyant trois fois plus de fumée dans la stratosphère que tout événement comparable de l’histoire récente, ils ont donné un avant-goût des temps à venir. Mais ils n’ont pas été le seul événement météo extrême de 2020.

De 10 000 à 50 000 milliards de dollars en coûts supplémentaires pour les économies de la planète si nous n’agissons pas suffisamment rapidement contre les changements climatiques: voilà le constat plus que troublant auxquels sont parvenus des chercheurs de l’Université de Warwick, au Royaume-Uni.

Une température de 38 degrés dans une ville de Sibérie le 20 juin. Et de 35 degrés le lendemain. On a beaucoup fait état de ces nouveaux records — 38 degrés représenterait un sommet, où que ce soit au-delà du cercle polaire arctique. Mais ces chiffres n’arrivent pas de nulle part.

En Californie, les transformations climatiques ont fait en sorte que l’automne a davantage des allures d’été, avec une météo plus chaude et plus sèche, qui vient accroître les risques de saisons des feux de forêt qui sont plus longues et dangereuses, selon une nouvelle étude effectuée à l’Université Stanford.

De la suie, et pas n’importe quelle suie: celle qui provient de forêts qui brûlent à des milliers de kilomètres de là. C’est ce que des chercheurs ont mesuré à New York en août 2018, pendant des périodes  où la pollution de l’air était à un niveau inhabituel.

Il n’y a pas que l’Amazonie qui est la proie des incendies. De l’autre côté de l’océan, de larges régions des savanes d’Afrique centrale brûlent également cet été. Et très loin de là, des forêts de Sibérie brûlent à un rythme historique.

La saison 2017 des feux de forêts en Colombie-Britannique, particulièrement violente et dévastatrice, a été entre autres alimentée par les changements climatiques, révèle une étude publiée mardi par Environnement et Changement climatique Canada. L’activité humaine est précisément mise en cause par les chercheurs.

Les changements climatiques font reculer les forêts de résineux vers le nord, tandis que les feuillus avancent. Ces derniers agissent aussi comme perturbateurs: ils augmentent le nombre et l’intensité des incendies en été. De telles perturbations issues du réchauffement climatique sont susceptibles d’influencer la mémoire des écosystèmes forestiers, et restent pour l’instant mal comprises.