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Les manifestations et les violences policières suivant le meurtre de George Floyd, un quadragénaire noir asphyxié par le policier Derek Chauvin, auront mis en évidence un phénomène qu’il sera impossible d’éviter lors de la prochaine élection présidentielle américaine, en novembre: au pays de l’Oncle Sam, les divisions en matière de genre, d’éducation et de couleur de peau n’ont jamais été aussi importantes entre les républicains et les démocrates.

Il fallait s’y attendre: après tout, le président des États-Unis, celui-là même qui doit normalement représenter l’autorité politique suprême du pays, n’a-t-il pas affirmé à maintes reprises, au début de la pandémie, que la COVID-19 « est comme une grippe », et « qu’elle disparaîtra bientôt, par miracle »? Selon un récent sondage du Pew Research Center, la confiance des Américains envers les scientifiques et les autorités médicales a augmenté depuis le début de la crise sanitaire, mais cet appui est divisé en fonction des allégeances politiques.

Pour la première fois de l’histoire récente des États-Unis, la date de l’élection présidentielle américaine, prévue le 3 novembre, sera-t-elle reportée? Selon une enquête du Pew Research Center, la pandémie de coronavirus pourrait avoir un impact important sur la tenue de cet important processus politique. C’est du moins l’avis de 66% des personnes sondées, et une majorité des répondants proposent d’accroître la participation en favorisant le vote par la poste.

Il se sera battu jusqu’au bout, mais la deuxième fois n’aura pas été la bonne: le sénateur « socialiste » du Vermont, Bernie Sanders, a annoncé mercredi qu’il abandonnait la course à l’investiture démocrate en vue de l’élection présidentielle américaine de novembre. C’est donc l’ex-vice-président Joe Biden, qui dispose d’une forte avance dans la course aux délégués, qui affrontera le président Donald Trump cet automne.

Voilà longtemps que le public américain voit le président Donald Trump selon un angle négatif, que ce soit en raison de son tempérament, ses actions, ou encore ses messages publiés sur Twitter. Un nouveau sondage effectué aux États-Unis démontre toutefois la dichotomie entre le jugement de ses actes comme chef d’État, vus de façon positive à seulement 15% des répondants, et son taux d’approbation en vue de la prochaine élection présidentielle, où il est tout sauf déjà battu.

Voilà plusieurs années que l’on dit que la démocratie est malade. Une assertion qui semble se vérifier avec la dérive vers l’autoritarisme de plusieurs dirigeants et nations, ainsi qu’avec l’affaiblissement des institutions, régulièrement secouées par des crises. Une grande enquête effectuée dans 34 pays par le Pew Research Center révèle toutefois que si la démocratie a effectivement pris du plomb dans l’aile, l’idée est toujours solidement ancrée dans les moeurs.

La victoire est indéniable: le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, a aisément remporté les caucus du Nevada, samedi, confirmant sa lancée entamée pratiquement depuis les débuts du processus électoral en vue de l’investiture démocrate. Ses adversaires – et surtout Joe Biden –, n’ont toutefois certainement pas dit leur dernier mot, et les attaques pourraient maintenant viser le politicien « socialiste ».

Les jeux sont-ils faits pour Joe Biden? L’ex-vice-président a de nouveau mordu la poussière, mardi soir, dans le cadre des primaires du New Hampshire, après de premiers résultats décevants lors des caucus de l’Iowa. L’un de ses principaux adversaires, Bernie Sanders, a lui terminé en tête dans le « Granite State ». « C’est le début de la fin pour Donald Trump », a clamé le sénateur socialiste du Vermont.

Le concept de démocratie a pris bien du plomb dans l’aile, en 2019, alors que des manifestations ont ébranlé bon nombre de pays, et que les dirigeants autoritaires ont continué de gagner en pouvoir et en influence, révèle un récent rapport de la publication The Economist.